La croissance de la Polynésie dépend du redémarrage du tourisme international

Vraiment seuls au monde !

L'horizon s'éclaircit avec l'annonce de la réouverture progressive de nos frontières au 1er mai. Mais seuls les visiteurs américains vaccinés sont pour l'instant les bienvenus. Ils font partie de ces touristes internationaux dont a grandement besoin l'économie locale.

Les collectivités d'outre-mer ont moins souffert de la crise sanitaire et économique que l'Hexagone. En moyenne, elles n'ont perdu que 6% de leur PIB contre 8% en métropole. Le secteur touristique a le plus souffert, les professionnels ont perdu environ 45% de leur chiffre d'affaire. 

La fermeture du ciel a eu aussi des conséquences sur le fret aérien, qui a pénalisé différents secteurs économiques dont la filière agricole (en particulier aux Antilles), qui a moins exporté de produits frais vers la métropole.

Au fenua 20 hôtels ont déjà fermé, ce qui représente 45% de la capacité totale.

Pour s'en sortir les chefs d'entreprise ont massivement fait appel aux aides de l'Etat. "Les dispositifs de soutien par l'Etat, les collectivités, les banques, l'IEOM ont été largement sollicités et cela a permis, notamment aux territoires très touchés comme la Polynésie et les Antilles de ne pas avoir une trop mauvaise année", explique Marie-Anne Poussin-Delmas, président directeur général des Instituts d'Emission d'Outre-Mer (IEDOM/IEOM)

Pas de tourisme affinitaire au fenua

 

Pour les économistes, la reprise de la croissance ultramarine passera nécessairement par la réussite des campagnes de vaccination à travers le monde, seule solution en vue permettant une réouverture des frontières et le retour en outre-mer des touristes sur ces territoires qui dépendent économiquement de l'industrie des voyages et des loisirs.

Bora Bora est actuellement l'île la plus impactée par la crise sanitaire.

La Polynésie est particulièrement concernée car le tourisme international est sa première richesse. La récente annonce de l'ouverture progressive de ses frontières d'abord aux seuls visiteurs américains redonne de l'espoir aux professionnels du tourisme. En effet, la Polynésie ne vit pas du tourisme affinitaire comme c'est le cas aux Antilles. Son redémarrage économique dépend du redémarrage du tourisme international.

A ce sujet, écoutez les explications de Marie-Anne POUSSIN-DELMAS :