La Chambre territoriale des comptes s'est penchée sur les services culturels du Pays entre 2010 à 2015. Le musée Gauguin et l’ex Heiva Nui sont les mauvais élèves des établissements culturels subventionnés par la Polynésie française.
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La gestion par le pays de ses services culturels de 2010 à 2015 a été passée au crible par la Chambre territoriale des comptes. Le document est sur le bureau du président Edouard Fritch depuis fin août. Le musée Gauguin et l’ex Heiva Nui sont les mauvais élèves des établissements culturels subventionnés par la Polynésie française.
Les principales recommandation de la Chambre territoriale des comptes sont : identifier les besoins et définir une stratégie de développement culturel tout en évaluant les résultats. Le rapport de la CTC devrait être examiné lors de la prochaine séance de l’Assemblée de Polynésie française.
Quelle politique pour la culture quand la durée moyenne des ministres de tutelle ne dépasse pas un mandat ? Depuis 2004, aucun accord cadre n'a été signé entre le pays et l'Etat. Il faudra également attendre 2013 pour qu'une véritable stratégie politique soit mise en route. Elle est alors impulsée par le ministre Geffry Salmon, qui définit une politique culturelle axée sur le tourisme. Une feuille de route mise en œuvre en partie par Heremoana Maamaatuaiahutapu et Jean-Christophe Bouissou
Sur les 150 orientations définies à l'issue des états généraux en 2009, seules deux propositions ont abouti : l'aide individuelle à la création artistique et littéraire, et le projet de labellisation du marae de Taputapuatea à Raiatea au patrimoine mondiale de l'Unesco.
De 2010 à 2015, les crédits alloués à la culture ont quasiment doublé, il passe de 77 à 146 millions de fcp. La promotion des langues polynésiennes et du Heiva absorbent les plus gros budgets. Mais l'absence d'évaluation et de bilan est un frein aux objectifs fixés.
Ainsi en avril 2016 pour la première fois, le gouvernement met en place un contrôle de l'utilisation des fonds accordés. Autre observation de la chambre territoriale des comptes, le fort taux d'absentéisme au service de la culture. 2000 jours d'arrêts de travail entre 2012 et 2013 hors longue maladie.
Parmi les bons élèves, le conservatoire artistique et le Te Fare Tauhiti nui. Cet établissement dégage 20% de ressources propres mais ces crédits de fonctionnement ont augmenté de 200 millions de fcp avec la reprise des agents de l'ex Heiva nui. Le musée de Tahiti et des îles quant à lui peine à sortir la tête de l'eau faute de budget, mais aussi à cause d'une baisse de fréquentation.
Parmi les mauvais élèves, le musée Gauguin et la gestion bâclée des travaux de rénovation dont le montant de la note s'élève à 145 millions de fcp. Enfin, le bonnet d'âne revient à l'ex Heiva nui. Dissout en 2012, l'epic avait pour mission d'assurer l'organisation de spectacles culturels. Une grande partie du matériels a été vendu par le personnel sans qu'il ne soit traduit en justice.
Les principales recommandation de la Chambre territoriale des comptes sont : identifier les besoins et définir une stratégie de développement culturel tout en évaluant les résultats. Le rapport de la CTC devrait être examiné lors de la prochaine séance de l’Assemblée de Polynésie française.
Sur 150 orientations, deux ont abouti
Quelle politique pour la culture quand la durée moyenne des ministres de tutelle ne dépasse pas un mandat ? Depuis 2004, aucun accord cadre n'a été signé entre le pays et l'Etat. Il faudra également attendre 2013 pour qu'une véritable stratégie politique soit mise en route. Elle est alors impulsée par le ministre Geffry Salmon, qui définit une politique culturelle axée sur le tourisme. Une feuille de route mise en œuvre en partie par Heremoana Maamaatuaiahutapu et Jean-Christophe Bouissou
Sur les 150 orientations définies à l'issue des états généraux en 2009, seules deux propositions ont abouti : l'aide individuelle à la création artistique et littéraire, et le projet de labellisation du marae de Taputapuatea à Raiatea au patrimoine mondiale de l'Unesco.
Contrôle de l'utilisation des fonds accordés
De 2010 à 2015, les crédits alloués à la culture ont quasiment doublé, il passe de 77 à 146 millions de fcp. La promotion des langues polynésiennes et du Heiva absorbent les plus gros budgets. Mais l'absence d'évaluation et de bilan est un frein aux objectifs fixés.
Ainsi en avril 2016 pour la première fois, le gouvernement met en place un contrôle de l'utilisation des fonds accordés. Autre observation de la chambre territoriale des comptes, le fort taux d'absentéisme au service de la culture. 2000 jours d'arrêts de travail entre 2012 et 2013 hors longue maladie.
Le bonnet d'âne revient à l'ex Heiva nui
Parmi les bons élèves, le conservatoire artistique et le Te Fare Tauhiti nui. Cet établissement dégage 20% de ressources propres mais ces crédits de fonctionnement ont augmenté de 200 millions de fcp avec la reprise des agents de l'ex Heiva nui. Le musée de Tahiti et des îles quant à lui peine à sortir la tête de l'eau faute de budget, mais aussi à cause d'une baisse de fréquentation.
Parmi les mauvais élèves, le musée Gauguin et la gestion bâclée des travaux de rénovation dont le montant de la note s'élève à 145 millions de fcp. Enfin, le bonnet d'âne revient à l'ex Heiva nui. Dissout en 2012, l'epic avait pour mission d'assurer l'organisation de spectacles culturels. Une grande partie du matériels a été vendu par le personnel sans qu'il ne soit traduit en justice.
La CTC épingle la gestion du musée Gauguin