4 ans de prison dont 2 avec sursis pour le responsable de la SARL CET accusé d’homicide involontaire après la chute mortelle de son employé qui pilotait une drague à Hitia'a. L’engin ne respectait pas les normes sécuritaires.
« Je veux que justice soit faite ». 5 ans après la mort de Bernard, sa fille n'a pas encore fait son deuil. En cause, les circonstances de l’accident. Le terrain sur lequel Bernard travaillait le jour du drame n’a jamais été sécurisé par Edwin, le gérant de la société. La drague utilisée était vouée à la casse, pas de carnet de maintenance depuis des années. C’est Bernard lui-même qui l’avait réparée durant une de ses nombreuses heures supplémentaires jamais payées, ni même déclarées par son employeur.
Si tous ne finissent pas par un drame, des manquements de la sorte ne sont ni les premiers, ni les derniers.
L’inspection du travail constate tous les jours des entreprises en infraction au code du travail. Au niveau des équipements, des conditions de sécurité ou de l’organisation de la journée de travail, mêmes problématiques. Les responsables des sociétés manquent de connaissance à ce sujet ou manquent tout simplement de rigueur.
Dans cette affaire, « c’est un homicide involontaire commis par un homme dans un mépris total », a scandé le procureur. Le président du tribunal est allé plus loin que les réquisitions. Si Bernard ne reviendra pas, pour sa fille justice a été faite.
Le tribunal correctionnel s’est déclaré incompétent pour juger des indemnisations de la famille. Le tribunal du travail s'en chargera.