La grève générale et ses conséquences

La grève générale initiée par la CSTP/FO, CSIP, O oe to oe rima et Otahi est effective et ses conséquences se font déjà ressentir.

Syndicats et gouvernement ne sont pas tombés d’accord dans la nuit. La grève générale initiée par la CSTP/FO, CSIP, O oe to oe rima et Otahi est donc effective ce mercredi 24 novembre. Comme Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP/FO, l’a annoncé, sur l'antenne de Polynésie la première radio, les points névralgiques sont les premiers à subir les conséquences.

 

À l’aéroport, Air tahiti a dès ce matin, modifié son programme de vols avec l’annulation de tous les vols depuis Tahiti vers Raiatea et dans le sens contraire. 280 passagers sont concernés au total. À l’origine de l'annulation de ces vols, la grève de tous les pompiers d’ADT, Aéroport de Tahiti. Dans un communiqué, la compagnie aérienne indique que " compte tenu des perturbations sur le programme des vols Air Tahiti liées à la grève des pompiers aéroportuaires de Raiatea, les modifications de date de vol ou remboursements de billets à destination ou au départ de cette île seront acceptés sans frais pendant toute la durée de la grève."

Grève générale : piquet de grève ADT

D’autres destinations locales pourraient rencontrées des perturbations, Bora-Bora sans doute, à partir de demain, selon la direction d'Air Tahiti. Dans un communiqué, ADT indique que " l’activité aéronautique est maintenue avec des perturbations sur le trafic comme l’aéroport de raiatea temporairement ferméSur les aéroports de Tahiti-Faa’a, de Bora Bora et de Rangiroa l’activité aérienne est assurée. Certaines perturbations peuvent affecter les services suivants : Salons, Parking et Comptoir d’Informations ". Le vol d’air France a décollé normalement ce matin.

Pour avoir des informations sur les vols en temps réel, il faut se rendre sur le site www.tahiti-aeroport.pf 

Raiatea : les stations services sont prises d'assaut

 

À Raiatea, à l'annonce du début de la grève générale, la panique s'est emparée des habitants, les trois stations services de l'île ont été prises d'assaut. Les mutoi ont dû se répartir sur ces trois points stratégiques pour gérer les files d'attente. Les automobilistes ont manifesté leur mécontentement, estimant que compte tenu du contexte actuel, faire la grève est mal venu. Faute d'avions, les passagers se sont rabattus sur les bateaux. 

Grève générale à Raiatea : les passagers des avions se tournent vers les bateaux

Deuxième point stratégique visé par l'intersyndicale à Tahiti, le port de Papeete et la zone douanière perturbée par les grévistes mais pas de blocages. Les sociétés d’acconage Sat Nui et Cotada ont arrêté le travail à l’appel de la CSTP/FO alors que Cowan poursuit ses activités puisque l’entreprise ne compte aucun gréviste. Un piquet de grève est planté à l’entrée de la zone avec une quarantaine de grévistes. Pas de barrages sur place, les bateaux ont été déchargés et les produits pharmaceutiques et les périssables sont sortis de la zone douanière.

Grève générale : piquet de grève zone douanière

 

Troisième point névralgique, le gaz et les hydrocarbures. Patrick Moux de la société Pacific Petroleum Company rassure les consommateurs. Les stocks d’hydrocarbures sont suffisants pour tenir durant la grève. C’est également le cas chez Gaz de tahiti et Pétropol, selon Judith Siu, la secrétaire générale.

Judith Siu, de Pétropol et Gaz de Tahiti " les cuves sont pleines "

 

Si la grève générale se poursuit, elle pourrait également perturber les agences d’EDT. Si aucune agence n’est fermée, le travail est au ralenti. Il y a également l'OPT, où la grève est suivie par 24% des salariés. Tous les bureaux de poste de Tahiti sont fermés sauf ceux de Arue, Paea, Papeete, Punavai et Hitia’a. Ce qui représente 5 bureaux sur les 11 que compte l'OPT sur l'île.

Grève Générale : piquet de grève OPT

 

A Faaa, si les rideaux du bureau de poste à côté de la mairie sont baissés, l’activité est au ralentie au niveau du site stratégique et technique de Hotuarea à Pamata’i indique Léon Taero. Le délégué Sapot-CSIP explique qu'il y a un mal-être au sein du personnel depuis la fusion des différentes sociétés. Aux revendications de l'intersyndicale, s'ajoutent également celles propres à chaque entreprise.

Léon Taero, délégué Sapot-CSIP, indique qu'il y a " un mal-être " à l'OPT