Ce n’est pas un dépotoir mais bien l’ancien site d’exploitation de l’entreprise Toofa. Dans la vallée Mapua’ura, on trouve de nombreuses carcasses d’engins d’extractions. Et la semaine dernière, en nettoyant les lieux, l’association a découvert une quarantaine de barils abandonnés. "Dans ces futs usés et huiles usées, il y a au moins la moitié qui sont déversés dans la nature et qui polluent l’environnement", explique Anthony Tihoni, président de l’association de protection de la vallée Mapuaura de Faaone.
Ils sont six héritiers de ces terres en indivision baptisées Oraea et Muri Fenua. Celles là même exploitées par l’entreprise, qui leur a interdit le passage. C’est pourquoi ils ont créé l’association, pour réclamer et défendre leurs droits. "On ne va pas se laisser faire, on va aller loin au tribunal, le faire payer des dommages et réparations. Et retirer tout ça", assure Jean René Lucas, un des ayant-droit des terres Orae.
Ce cratère résulte de l’extraction de roche menée par l’entreprise Toofa soumise, comme toute exploitation d’un domaine privé, à une demande d’autorisation auprès du ministère de l’Équipement. "Jusqu’à ce jour, ils n’ont reçu aucune autorisation. Lorsque nous regardons le code d’aménagement, il est stipulé dedans que s'il n'y a pas d’autorisation faite, tu as une amende de 4,5 millions de Fcfp. Jusqu’à aujourd’hui y a rien, rien n’a été fait"., souligne le président de l’association.
L’association a sollicité plusieurs fois le ministère de l’Équipement et celui de l’Environnement pour venir constater les faits. À ce jour, elle n’a reçu aucune réponse.