Les cours de ori Tahiti se délocalisent dans les écoles

Dès le plus jeune âge (3 ans), les petites filles en particulier rêvent toutes de danser et donc de maîtriser la danse tahitienne. Mais certaines ne le peuvent pas. Pour ce faire, le conservatoire artistique propose une solution, celle de déplacer les cours de ori dans les écoles. Comme à Punaauia.

A Punaauia, l’école Manotahi accueille pour la 4 ème année consécutive des petits bouts de chou qui apprennent le ori tahiti. Dès que les toere et les pahu résonnent, les enfants ont le sourire jusqu’aux oreilles.

Même si certaines préfèrent le hip hop, cette rentrée un peu particulière de la danse résonne comme un appel du cœur.

Taute’a, tifene ou encore faarapu, sont les quelques mots clés de la danse tahitienne, que ces futures danseuses doivent apprendre par cœur.  Mais la langue tahitienne est pour l'instant un véritable frein à l’apprentissage. "C'est difficile pour beaucoup d'enfants, parce que c'est la faute des parents. A la maison, on ne parle plus le tahitien. Je reproche ça aux grands-parents parce que c'est à eux aussi à faire ce travail-là à la maison", regrette Erena Uuura, la professeur de danse.

Danser et parler tahitien

 

Le ‘ori, le himene pour apprendre aux enfants leur langue maternelle, si importante dans la culture maohi. Certains parents comme Elina Roca ou encore Tania Tahauri arrivent de loin. "On aimerait que la petite ait des notions en tahitien. De Pirae, on vient ici à Punaauia", dit Elena.

2 danseuses et 3 musiciens du conservatoire se déplacent tous les mercredis et vendredis dans les établissements scolaires de Pirae, Papeete, Punaauia, Moorea mis à dispisition par les tavana.

 

Pour la directrice de l’école Vaea Garbutt, c’est une belle opportunité pour les élèves d‘apprendre la culture à domicile : "J'encourage vivement ce genre de manifestation, nous encourageons aussi nos élèves à venir s'inscrire. C'est une activité qui dure l'après-midi, et qui se déroule en compagnie d'autres enfants". 

Les inscriptions sont toujours en cours, les parents devront de 3 000 francs pour les inscriptions.  

                                                             

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