Les restaurants malades de la covid

C’est sans conteste une des activités les plus touchées par les restrictions dues à la covid. La restauration est au bord du gouffre. Avec un nouveau confinement qui s’annonce beaucoup de restaurants voient la fin approcher et les aides ne compensent pas les pertes.

 

Impossible de tenir jusqu’à la fin de l’année


Un chiffre d’affaire en baisse de près de 30 % depuis le mois de juillet. Ça c’est pour les bons jours mais d’habitude c’est plutôt 50% de pertes. Depuis des mois le restaurant "Black Garden" à Papeete tire la langue. A peine ouvert en mars et confiné puis soumis au couvre-feu depuis, il n’arrive pas à boucler ses fins de mois. Associée, Maheata Banner a déjà dû se séparer de 3 employés et le pire semble à venir.

Je ne sais pas si je vais tenir jusqu'à la fin de l’année  

Maheata Banner, associée du "Black Garden"


Les aides ne compensent pas les pertes


Depuis la remise en place du couvre-feu elle déplore le manque d’aides du pays. La fermeture lui est imposée, on l’empêche de travailler, les aides arrivent au compte-goutte et sont très compliquées à obtenir.  

C’est le gouvernement qui nous empêche de travailler [..] mais d’un autre côté les charges, elles, ne changent pas on continue d’être prélevés. J’en arrive à devoir choisir entre payer la cps ou payer mes employés


Retrouvez l’interview de Maheata Banner au micro de Nicolas Suire :
 

Les clients ont peur de sortir


Même constat du côté de cet autre restaurant de Punaauia. "L’instant Présent" a vu lui aussi sa clientèle fondre au soleil. Non seulement il y a les restrictions mais en plus les gens ont peur de sortir. Certains habitués ne viennent plus du tout.
Le gérant du restaurant comprend la nécessité du couvre-feu mais réclame des adaptations pour permettre aux restaurants de survivre.

Ce serait bien que le weekend on puisse nous mettre le couvre-feu à 22h   

Eric Minardi, gérant de "l’Instant Présent"

Depuis le début de la covid les professions de la restauration ont payé un lourd tribu. Aujourd’hui le spectre du re-confinement plane au-dessus de leurs têtes. Beaucoup savent qu’ils n’y survivront pas.