Les revendications de l'association 193 pour la table ronde

Ce lundi 28 juin, l'association 193 a tenu une conférence de presse où elle a expliqué son absence à la table ronde et ses différentes revendications. Explications.

Ce lundi matin, l'association 193 a tenu une conférence de presse. Une occassion pour expliquer et justifier sa non participation à la table ronde autour du nucléaire, prévue les 1e et 2 juillet. "Nous sommes sortis de la délégation car nous sommes peu convaincus par plusieurs membres de cette délégation avec cette question : qui sont vraiment les victimes parmi les victimes ?", interroge Père Auguste.

 

Interview

 

Dans un courrier adressé au chef de l’État, la députée Nicole Sanquer justifie également sa non participation à cette table ronde car, selon elle, la délégation n’est en rien représentative de la Polynésie française. 

193 demande la suppression de l'amendement Tetuanui

 

S'ils sont absents, les membres de l'association ont néanmoins transmis leurs revendications à la délégation Reko Tika. Des revendications qui tiennent en 12 points. Parmi ces points, il y a le rajout d’autres pathologies dans la liste des maladies dites radio-induites. A ce jour, pour qu'une personne atteinte d'une des 23 maladies faisant partie de cette liste puisse être aidée, elle doit remplir trois conditions. "Développer l'une des maladies dites radio-induites citées dans la loi Morin, être né dans ce Pays avant 1998 et avoir vécu dans ce pays, donc une limite géographique dans le temps et pathologique. À partir du moment où ces personnes ont ces trois critères, nous les accompagnons dans la constitution de leur dossier", explique Père Auguste. 

Autre point : l'amendement Tetuanui, qui pour Père Auguste pénalise tous les dossiers et les indemnisations par le CIVEN, le comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires. "Tous les dossiers qui sont rejetés par le CIVEN le sont au nom de l'amendemant Lana Tetuanui". L'association 193 a donc demandé à Reko Tika à ce que cet amendement soit tout simplement supprimé. 

 

Interview

 

Le 2 juillet, jour du premier tir nucléaire à Moruroa, l'association 193 sera présente devant le Haut-commissariat. Le 17 juillet prochain, elle participera à une marche pour dénoncer l'essai Centaure qui a eu lieu le 17 juillet 1974 et dont les retombées ont été importantes à Tahiti.