Loi de fin de vie : son application suspendue à un décret de Paris

Entrée en vigueur il y a tout juste une semaine en métropole, la loi sur la fin de vie est faite pour éviter l’acharnement thérapeutique. Son application en Polynésie française est suspendue à un décret de Paris.
Eviter l’acharnement thérapeutique... C’est l’esprit de la loi sur la fin de vie entrée en vigueur il y a tout juste une semaine dans l’Hexagone. C’était une promesse du candidat François Hollande. Cette loi permet aux patients atteints d’une maladie incurable et ayant une espérance de vie à court terme de mourir dignement.

Selon le ministre de la Santé, Patrick Howell, l’application en Polynésie française de la loi sur la fin de vie est suspendue à un décret de Paris. 

Howell-fin de vie


Renforcer le droit des malades 

Le patient en fin de vie atteint d’une maladie incurable pourra désormais mourir sans souffrir grâce à une sédation profonde et continue. Mais attention, il ne s’agit pas d’une euthanasie rappelle le docteur Mathilde Giroud de l’équipe mobile de soins palliatifs et d’accompagnement de l'hôpital Taaone. "L'euthanasie est un acte qui consiste à mettre délibérement fin à la vie d'une personne tandis que la sédation ne provoque pas le décès. Les doses utilisées sont adaptées". La sédation s’associe à un arrêt des traitements qui prolongeraient inutilement la vie.

Le patient pourra également dire à travers une directive anticipée écrite son refus de l’acharnement thérapeutique. Une avancée selon le docteur Mathilde Giroud. "Cela permet de renforcer le droit des malades qui n'était peut-être pas suffisament entendu. Finalement, elles vont plus s'imposer pour le médecin sauf en cas d'urgence vitale ou de directives jugées inappropriées mais qui doivent être vérifiées après avis collégial". Cette loi sur la fin de vie donne la possibilité aux patients incurables de mourir dignement.