Artisans, sculpteurs, grand kaikai traditionnel, danse …. Le deuxième jour de festival a réjoui les spectateurs locaux comme les touristes.
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Le centre du village d’Atuona résonne au son des koniho, les instruments des sculpteurs. Ces artistes s'affairent depuis tôt le matin sur leur œuvre. Chacun a son support : de la pierre ou du bois. Entouré de badauds venus les admirer, Teikiva, 24 ans, est en plein travail.
Le jeune homme, un Marquisien originaire Ua Pou vivant à Tahiti, ne sait pas encore exactement ce que le résultat donnera au final. « Je laisse parler mon imagination », sourit le jeune homme, concentré. Un tiki semble se dessiner par ci, un lézard par là… Il n’est pas tout seul à sculpter sur sa pierre, Varii et Efraima sont aussi de la partie.
Du côté de Hiva Oa, ils sont aussi plusieurs à sculpter une pierre. Il s’agit de Keetu, une pierre tendre et plus facile à travailler. « Je mets mon énergie dans cette pierre car à la base c’est mon tonton qui sculpte », confie Nahauefitu, 28 ans.
Son oncle, Etienne, qui observe d’un œil attentif ce que fait son neveu, est un artiste réputé de Hiva Oa. Comme la plupart des sculpteurs de l’île, il n’a pas besoin de participer aux expositions pour vendre son travail. « Hiva Oa est l’île des Marquises la plus visitée, du coup j’arrive à écouler mes œuvres sur l’île et à en vivre », explique l’homme, un spécialiste du Kiva, la pierre la plus dure à travailler.
Les sculpteurs ne sont pas les seuls artistes à montrer leur travail. Dans les stands réservés aux artisans, des bijoux, des tapas, des objets gravés sont présentés aux touristes. Tahuata, Ua Pou, Fatu Hiva, Rikitea, Rapa Nui… Différentes îles des Marquises et d’ailleurs exposent leurs créations.
On y trouve des colliers en coquillages, des boucles d’oreilles en os, des tiki en pierre mais aussi des tapas. « Je ne sais pas lequel prendre, j’hésite ». Une touriste a du mal à choisir parmi les nombreux tapas présentés au stand de Fatu Hiva, la spécialité de l’île. Pour les artisans, le festival est un bon moyen de vendre mais aussi de montrer la particularité de chaque île.
Le brouhaha de la foule dans le centre du village d’Atuona est soudainement interrompu par des appels lointains… Des hommes, ceux de Hiva Oa, sont en train d’amener le ma’a (la nourriture) qui servira au grand kaikai (festin) prévu pour 11h.
Vêtus de auti, ces guerriers transportent le repas dans d'énormes umete. Avant de servir le repas, ils offrent une danse, le putu, au public.
Attirée par les cris des hommes et l’odeur du ma’a, la foule de visiteurs s'approche rapidement des stands prévus pour accueillir les umete.
Les six îles des Marquises ont chacune leur stand pour présenter leurs spécialités. Raie manta, requin, crabe, cochon salé, uru au lait de coco, poe banane… Le choix n’est pas évident pour les festivaliers qui se ruent sur les plats.
« Ils sont beaux les hommes de Rapa Nui avec leur costume ». Cette Marquisienne, qui tient un stand d’artisanat, apprécie visiblement les corps athlétiques des danseurs de cette île. Habillés tenue légère, danseurs et danseuses offrent un magnifique spectacle au Tohua Pepeu. Ils obtiennent d’ailleurs beaucoup de succès.
La délégation de l'île de Pâques n’est pas inconnue au festival, elle est même souvent attendue. « On aime bien ce qu’ils font. Cela change, même si on voit des choses qui ressemblent à ce que l’on fait en Polynésie française », explique un jeune Polynésien qui attendait avec impatience ce spectacle, aussi peut être un peu parce-que les filles sont plutôt jolies…
Ce qui a véritablement marqué ce deuxième jour de festival c'est le spectacle présenté par le groupe de Ua Pou, Kakaia.
Menée par une quarantaine de danseurs, dont la majorité sont des garçons, la troupe a surpris et en a certainement dérangé quelques-uns par le thème abordé.
L’un des premiers tableaux de la prestation est à ce sujet édifiant : la mise à mort d’un prêtre par des guerriers de Ua Pou. « C’est ça le retour aux sources », confie Kahu, l’un des meneurs de troupe. « Notre culture est plus riche que la religion chrétienne, nous devons la faire valoir en tant que telle ! ».
Avec son papa et ses danseurs, Kahu a donc décidé de venir au Matavaa avec ce thème sur la mort du christianisme pour un véritable retour de la culture marquisienne. Le groupe a d'ailleurs dû se détacher de la délégation de Ua Pou avec laquelle il était en désaccord . « Ils vont danser soi-disant des danses anciennes mais en réalité ils présentent un spectacle où la religion est présente. D’ailleurs des prêtres sont venus avec eux ».
Les garçons de Kakaia n’en sont pas restés là. A la fin de leur prestation les danseurs ont offert un objet à plusieurs personnalités : les maires des îles des Marquises, le président du Comothe et son père, le président de la Codim. Casse-tête, umute, tiki… Les officiels ont été gâtés par ces garçons pleins d’avenir. Ce spectacle a donné le ton pour la suite du festival…
Le jeune homme, un Marquisien originaire Ua Pou vivant à Tahiti, ne sait pas encore exactement ce que le résultat donnera au final. « Je laisse parler mon imagination », sourit le jeune homme, concentré. Un tiki semble se dessiner par ci, un lézard par là… Il n’est pas tout seul à sculpter sur sa pierre, Varii et Efraima sont aussi de la partie.
Du côté de Hiva Oa, ils sont aussi plusieurs à sculpter une pierre. Il s’agit de Keetu, une pierre tendre et plus facile à travailler. « Je mets mon énergie dans cette pierre car à la base c’est mon tonton qui sculpte », confie Nahauefitu, 28 ans.
Son oncle, Etienne, qui observe d’un œil attentif ce que fait son neveu, est un artiste réputé de Hiva Oa. Comme la plupart des sculpteurs de l’île, il n’a pas besoin de participer aux expositions pour vendre son travail. « Hiva Oa est l’île des Marquises la plus visitée, du coup j’arrive à écouler mes œuvres sur l’île et à en vivre », explique l’homme, un spécialiste du Kiva, la pierre la plus dure à travailler.
Les sculpteurs ne sont pas les seuls artistes à montrer leur travail. Dans les stands réservés aux artisans, des bijoux, des tapas, des objets gravés sont présentés aux touristes. Tahuata, Ua Pou, Fatu Hiva, Rikitea, Rapa Nui… Différentes îles des Marquises et d’ailleurs exposent leurs créations.
On y trouve des colliers en coquillages, des boucles d’oreilles en os, des tiki en pierre mais aussi des tapas. « Je ne sais pas lequel prendre, j’hésite ». Une touriste a du mal à choisir parmi les nombreux tapas présentés au stand de Fatu Hiva, la spécialité de l’île. Pour les artisans, le festival est un bon moyen de vendre mais aussi de montrer la particularité de chaque île.
Le brouhaha de la foule dans le centre du village d’Atuona est soudainement interrompu par des appels lointains… Des hommes, ceux de Hiva Oa, sont en train d’amener le ma’a (la nourriture) qui servira au grand kaikai (festin) prévu pour 11h.
Vêtus de auti, ces guerriers transportent le repas dans d'énormes umete. Avant de servir le repas, ils offrent une danse, le putu, au public.
Attirée par les cris des hommes et l’odeur du ma’a, la foule de visiteurs s'approche rapidement des stands prévus pour accueillir les umete.
Les six îles des Marquises ont chacune leur stand pour présenter leurs spécialités. Raie manta, requin, crabe, cochon salé, uru au lait de coco, poe banane… Le choix n’est pas évident pour les festivaliers qui se ruent sur les plats.
« Ils sont beaux les hommes de Rapa Nui avec leur costume ». Cette Marquisienne, qui tient un stand d’artisanat, apprécie visiblement les corps athlétiques des danseurs de cette île. Habillés tenue légère, danseurs et danseuses offrent un magnifique spectacle au Tohua Pepeu. Ils obtiennent d’ailleurs beaucoup de succès.
La délégation de l'île de Pâques n’est pas inconnue au festival, elle est même souvent attendue. « On aime bien ce qu’ils font. Cela change, même si on voit des choses qui ressemblent à ce que l’on fait en Polynésie française », explique un jeune Polynésien qui attendait avec impatience ce spectacle, aussi peut être un peu parce-que les filles sont plutôt jolies…
Ce qui a véritablement marqué ce deuxième jour de festival c'est le spectacle présenté par le groupe de Ua Pou, Kakaia.
Menée par une quarantaine de danseurs, dont la majorité sont des garçons, la troupe a surpris et en a certainement dérangé quelques-uns par le thème abordé.
L’un des premiers tableaux de la prestation est à ce sujet édifiant : la mise à mort d’un prêtre par des guerriers de Ua Pou. « C’est ça le retour aux sources », confie Kahu, l’un des meneurs de troupe. « Notre culture est plus riche que la religion chrétienne, nous devons la faire valoir en tant que telle ! ».
Avec son papa et ses danseurs, Kahu a donc décidé de venir au Matavaa avec ce thème sur la mort du christianisme pour un véritable retour de la culture marquisienne. Le groupe a d'ailleurs dû se détacher de la délégation de Ua Pou avec laquelle il était en désaccord . « Ils vont danser soi-disant des danses anciennes mais en réalité ils présentent un spectacle où la religion est présente. D’ailleurs des prêtres sont venus avec eux ».
Les garçons de Kakaia n’en sont pas restés là. A la fin de leur prestation les danseurs ont offert un objet à plusieurs personnalités : les maires des îles des Marquises, le président du Comothe et son père, le président de la Codim. Casse-tête, umute, tiki… Les officiels ont été gâtés par ces garçons pleins d’avenir. Ce spectacle a donné le ton pour la suite du festival…