Nucléaire : l'association 193 manifeste pour la santé des femmes

Christian Sueur, ancien chef du service de pédopsychiatrie du CHFP, a rédigé un rapport alarmant qui s'interroge sur les répercussions génétiques provoquées par les retombées radioactives des essais atmosphériques sur les descendances des vétérans du Centre d’Essais du Pacifique (CEP). Dans ce document, le praticien relève des anomalies morphologiques et/ou des retards mentaux chez de nombreux enfants consultés pour des Troubles Envahissants du Développement.

Ces observations sont le fruit d’un travail de consultation et de recherche clinique mené entre 2012 et 2017, à Tahiti et en particulier aux îles des Tuamotu-Gambier, l’une des zones les plus touchées par les retombées radioactives des 46 essais atmosphériques polynésiens. Ce rapport vient conforter le combat des associations anti-nucléaire.

L'association 193 a organisé une manifestation pacifique devant la mairie de Pirae, ce dimanche 14h30. La ministre des Outre-mer doit visiter le foyer d'accueil pour femmes Pu O te Hau et rencontrer les associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Les manifestants de l'association 193 souhaitent interpeller la ministre de l'Outre-mer, en visite au fenua, sur les conséquences des essais nucléaires sur les femmes polynésiennes.

Léna Normand, vice-présidente de l'association 193, dénonce la maltraitance subie par les femmes polynésiennes, qui doivent porter dans leur chaire les conséquences des maladie radio-induites avec leur descendance.

L'association 193 a demandé une audience à Annick Girardin. Mercredi 24 janvier, les membres de l'association rencontreront son conseiller à 18h20