Octobre rose : les aînées ont du mal à se faire dépister

Le cancer du sein se soigne aujourd'hui très bien à condition d'être traité à temps. Le dépistage est à la portée de toutes en Polynésie. Pourtant, de nombreuses femmes ne le font pas surtout dans la tranche d'âge des plus de 60 ans. 
Le docteur Teanini Tematahotoa n'est pas gynécologue mais sa thèse de fin d'études a porté sur l'endométriose. Après avoir vécu 17 ans en France et avoir ouvert son cabinet à Paris, Teanini s'est mise au service des femmes de son Pays. Aujourd'hui médecin au centre de protection maternelle, elle constate que les femmes ménopausées sont les plus difficiles à convaincre de passer régulièrement des mamographies et des échographies alors que ces examens sont entièrement gratuits pour cette tranche d'âge. "Elles estiment que c'est moins important alors que justement elles sont plus à risque", explique la taote.

En cette fin d'après-midi, elle reçoit une patiente âgée de 64 ans. Marie se laisse ausculter et filmer pour la bonne cause. Elle donne aussi son explication sur la réticence des femmes ménopausées : "Elles ont plus les seins de jeunesse alors elles ont honte de montrer leurs seins (...) Les femmes sont très pudiques, elles n'aiment pas montrer leur corps", confie-t'elle. Désormais Marie se laisse examiner régulièrement mais comme plusieurs femmes elle a passé des années sans se faire ausculter. 
 
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