Oscar Temaru porte plainte contre les présidents français "en vie" pour les essais nucléaires en Polynésie, Edouard Fritch réfute le "colonialisme nucléaire" et rappelle qu'aux dernières élections territoriales les Polynésiens ont choisi le statut d'autonomie.
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Depuis octobre 2016, les membres de la 4ème commission des Nations Unies sont désormais habitués aux joutes verbales opposant les défenseurs de l’autonomie en Polynésie française à ses détracteurs, opposant également les élus travaillant à la réparation des conséquences des essais nucléaires aux anti-nucléaires.
Habitué à arpenter les couloirs des Nations Unies, le leader indépendantiste s’est particulièrement illustré ce mardi 9 octobre 2018 devant l’assemblée de l’ONU, en annonçant dans son discours le dépôt, le 2 octobre 2018 d’une plainte contre l’état français pour crime contre l’humanité devant la Cour pénale internationale de La Haye.
« Pour nous, les essais nucléaires français ne sont que le résultat direct de la colonisation », a déclaré Oscar Temaru qui fait référence aux 30 ans d’essais nucléaires français en Polynésie française, à l’origine, selon lui, des nombreux cancers dont est victime la population ma'ohi. Le président du Tavini Huiraatira conclut en demandant le maintien de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser. La réinscription sur la liste onusienne depuis le 17 mai 2013 est la seule démarche authentique et juste vers auto-détermination, a déclaré Temaru.
« Mon pays ne vit nullement une situation coloniale, ni une situation d’oppression, ni une situation de confiscation de nos richesses naturelles par l’Etat Français ». Depuis octobre 2016, il s’agit de la 3e intervention du président de la Polynésie française aux Nations Unies. Edouard Fritch a rappelé que la Polynésie était dotée d’une large autonomie, membre du Forum du Pacifique, véritable partenaire de l’Etat français. Il a renouvelé son invitation aux membres de la 4ème commission de se rendre en Polynésie pour constater par eux-mêmes l’étendue des prérogatives octroyées au fenua par le statut de l’autonomie interne. Edouard Fritch a également rappelé le choix des électeurs lors des dernières élections territoriales en mai 2018 apportant à sa majorité 49,2% des suffrages contre 23,1% pour le Tavini Huiraatira. Des chiffres démontrant le choix réaffirmé d’une grande partie des Polynésiens à rester un pays autonome au sein de la République Française.
« Il nous appartient aujourd’hui d’avancer, de connaître toute la vérité, de panser nos blessures, de prendre notre destin en main et bâtir notre avenir sans oublier l’histoire du centre d’expérimentations nucléaires en Polynésie française ». La sénatrice Lana Tetuanui, représentante à l’Assemblée de la Polynésie et présidente de la commission extra-parlementaire en charge du suivi de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires a pour sa part rappelé que la France a fait un grand pas, par la reconnaissance des conséquences sanitaires et environnementales des essais en Polynésie française. La modification de la loi Morin pour élargir l’indemnisation des victimes des essais nucléaires était en bonne voie. En mission la semaine dernière en Polynésie, après des visites sur les anciens sites nucléaires, la commission de Lana Tetuanui doit présenter un rapport au premier ministre Edouard Philippe dans les prochains jours.
Habitué à arpenter les couloirs des Nations Unies, le leader indépendantiste s’est particulièrement illustré ce mardi 9 octobre 2018 devant l’assemblée de l’ONU, en annonçant dans son discours le dépôt, le 2 octobre 2018 d’une plainte contre l’état français pour crime contre l’humanité devant la Cour pénale internationale de La Haye.
« Pour nous, les essais nucléaires français ne sont que le résultat direct de la colonisation », a déclaré Oscar Temaru qui fait référence aux 30 ans d’essais nucléaires français en Polynésie française, à l’origine, selon lui, des nombreux cancers dont est victime la population ma'ohi. Le président du Tavini Huiraatira conclut en demandant le maintien de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser. La réinscription sur la liste onusienne depuis le 17 mai 2013 est la seule démarche authentique et juste vers auto-détermination, a déclaré Temaru.
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« Mon pays ne vit nullement une situation coloniale, ni une situation d’oppression, ni une situation de confiscation de nos richesses naturelles par l’Etat Français ». Depuis octobre 2016, il s’agit de la 3e intervention du président de la Polynésie française aux Nations Unies. Edouard Fritch a rappelé que la Polynésie était dotée d’une large autonomie, membre du Forum du Pacifique, véritable partenaire de l’Etat français. Il a renouvelé son invitation aux membres de la 4ème commission de se rendre en Polynésie pour constater par eux-mêmes l’étendue des prérogatives octroyées au fenua par le statut de l’autonomie interne. Edouard Fritch a également rappelé le choix des électeurs lors des dernières élections territoriales en mai 2018 apportant à sa majorité 49,2% des suffrages contre 23,1% pour le Tavini Huiraatira. Des chiffres démontrant le choix réaffirmé d’une grande partie des Polynésiens à rester un pays autonome au sein de la République Française.
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« Il nous appartient aujourd’hui d’avancer, de connaître toute la vérité, de panser nos blessures, de prendre notre destin en main et bâtir notre avenir sans oublier l’histoire du centre d’expérimentations nucléaires en Polynésie française ». La sénatrice Lana Tetuanui, représentante à l’Assemblée de la Polynésie et présidente de la commission extra-parlementaire en charge du suivi de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires a pour sa part rappelé que la France a fait un grand pas, par la reconnaissance des conséquences sanitaires et environnementales des essais en Polynésie française. La modification de la loi Morin pour élargir l’indemnisation des victimes des essais nucléaires était en bonne voie. En mission la semaine dernière en Polynésie, après des visites sur les anciens sites nucléaires, la commission de Lana Tetuanui doit présenter un rapport au premier ministre Edouard Philippe dans les prochains jours.
Consultez les allocutions des différents représentants Polynésiens à l'ONU :
ONU , avec ou contre l’Etat français