Ori Tahiti Nui : la compétition est rude !

Près de 400 danseurs et danseuses ont défilé sur scène ce dimanche 1er décembre. Parmi eux, une quarantaine de Japonais, toujours aussi passionnés par la danse tahitienne. Au fil des ans, les Polynésiens se sont habitués au format concours, et les étrangers eux ont peaufiné leur technique.
Dans quelques minutes, elles entrent en scène. Alors avant, on peaufine son maquillage et ses pas de danses. Ce n'est pas toujours facile quand on arrive directement du Japon et qu’on a troqué sa doudoune pour le pareu. "Il fait tellement chaud, on est en plein hiver au Japon, il y a ce décalage (...) Ils sont obligés de s'échauffer sinon ils vont avoir les musclés complètement tétanisés", explique Poerava Taea, directrice de l'école Manohiva.

Poerava tient une école à Tahiti et une au Japon. Yurie vit à Tokyo et danse justement dans l'école de Poerava. La Japonaise participe à son 2e Ori Tahiti Nui Competitions dans la catégorie Hiva, les plus de 30 ans. "J’étudie beaucoup de danses de différents genres : le hip hop, la danse jazz... Mais la danse tahitienne est la plus sexy".

Une danse sexy pour les unes mais guerrière pour les autres… La guerre, c’est justement le thème choisi de Fenua Iti. Cette danseuse de Tahiti Ora appréhende sa première participation au Ori Tahiti Nui Competitions. "Les Polynésiens appréhendent toujours ces étrangères, qui ont un excellent niveau, il faut se l'avouer (...) Mais on essaye de faire de notre mieux".

Ce sont deux visions du ori tahiti qui s’affrontent. Mais, pour les Japonaises, il faut dire que venir en Polynésie française est le fruit d’un sacrifice. "C'est très difficile, très dur, tout le monde n’est pas capable de le faire mais je dois le faire. On doit apprendre, être reconnaissant et partager", confie Najisa, professeure de ori tahiti au Japon qui participe à son 7e Ori Tahiti Nui Competitions.

Dans la salle, l'ambiance est à son comble. Mais, entre applaudissement et cris d’encouragement, il n'est pas toujours évident pour les jury de se concentrer. Et, aujourd'hui, il est de plus en plus difficile de départager les étrangers des Polynésiens. "On s’est adapté à cette façon de concourir, de s'adapter à la musique (...) Le fait d'improviser sur une musique qu'on ne connaît pas (...) Aujourd'hui, les Tahitiens ils sont à l'aise là dessus"

Au fil des ans, la compétition est de plus en plus rude et le niveau serré. Alors, les Polynésiens arriveront-ils à décrocher, cette année, le graal ? Réponse ce dimanche soir sur Polynésie la 1ère qui sera en direct dès 18h30...