Travaux de sécurisation : le "oui mais" de l’association Ia Ora Taharu’u

Depuis le 21 janvier et jusqu’au 8 février, deux enquêtes ont été ouvertes au service urbanisme de la mairie de Papara
La première est une enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique pour l’aménagement de la rivière Taharu’u. La seconde est une enquête parcellaire en vue de délimiter exactement la parcelle de terre nécessaire à cette opération. Pour faire simple, les travaux sur la rivière de la Taharu’u vont reprendre et le Pays a besoin d’un terrain pour entreposer les matériaux qui seront retirés de la rivière.

Selon l’extrait du conseil des ministres du 17 avril 2019, Compte tenu du caractère public que représente la sécurisation de la rivière de la Taharu’u, il s’est avéré nécessaire de mettre en place, dans un premier temps, la procédure d’utilité publique relative à l’aménagement de cette rivière et la maîtrise d’une parcelle de terre nécessaire au stockage des matériaux de curage issu du bassin dégraveur avec piège à embâcles. […] La nécessité de protéger les berges de la rivière étant établie, le Pays devant surveiller, gérer, entretenir et conserver son domaine public et notamment fluvial, la déclaration d’utilité publique va désormais suivre son cours. Celle-ci se fera également dans l’intérêt des riverains et en prenant en compte les remarques formulées lors des enquêtes publiques

Mais selon l'association Ia ora Taharu'u, ces travaux d'aménagement seraient un prétexte pour le Pays pour se fournir les matières premières nécessaires à la réalisation des grands projets.
De plus, les personnes qui se trouvent au fond de la vallée ne sont pas inclus dans le plan de protection. Car l’idée, selon Maire Grandin, trésorière de l’association Ia Ora Taharu’u, c’est de protéger les personnes les plus en danger, celles qui habitent au fond de la vallée.

Pour rappel, trois tronçons de travaux ont déjà été réalisés entre 2014 et 2016, et trois autres tronçons restent à faire. Le montant total des travaux d’aménagement de la rivière Taharu’u est estimé à 1,765 milliard de franc.

À noter que d'après le plan de prévention des risques de la commune, 110 habitations sont concernées par un risque d’inondation. 17 habitations en zone rouge, 31 habitations en zone bleue, et 62 habitations en zone verte.
 
Travaux de sécurisation, le oui mais de l’association Ia ora Taharuu
Travaux de sécurisation, le oui mais de l’association Ia ora Taharuu
Bassin Dégraveur (document Ia Ora Taharu'u)
Le bassin dégraveur comprenant trois seuils va permettre l'accumulation des blocs (piège à cailloux).
Les écoulements seront maintenus par trois ouvertures de 8 m. Une ouverture de 8 m permet le transit du débit moyen journalier sur une hauteur de 20 cm.
La hauteur des seuils est fixée à 40 cm.
Afin de piéger les embâcles, des pieux (IPE) seront disposés au droit du seuil avec un espacement régulier en quinconce :
➢ espacement de 2.50 m dans le sens de la largeur
➢ espacement de 1 m dans le sens de la largeur

Il n'y aura pas de discontinuité sur l'espacement des pieux au droit des ouvertures du créneau afin de piéger le maximum d'embâcles.
Un habillage des IPE pourra être réalisé ultérieurement : habillage en bois par exemple, facilement remplaçable.