Swac de l'hôpital : un serpent de mer qui prend enfin forme

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Le Swac tant attendu du CHPF devrait être opérationnel d’ici octobre. C'est un procédé de climatisation qui repose sur le captage d’eau de mer à une profondeur où elle est plus froide, soit 900 mètres. Il vise à réduire fortement la note d’électricité de l’hôpital.

Le swac du CHPF est bien lancé ! Ce n'est donc plus une idée en l'air, un serpent de mer dont on parlait et qui ne voyait pas le jour. C'est donc sur la côte ouest de Tahiti, dans la baie de Phaëton, que les 3 kilomètres 800 de tubes en acier à destination du centre hospitalier de Taaone sont mis bout à bout. Un travail de titan pour réduire la facture d’électricité de l’hôpital d’au moins 40%. Il mettra fin à un système de climatisation traditionnel. Car ces tuyaux n’ont pour unique fonction que de conduire de l’eau froide dans les dédales du bâtiment sanitaire.

Une eau à 4 degrés pompée par 900 mètres de fond transportée dans un réseau de conduites, lequel est dirigé vers un échangeur thermique avant d’irriguer le réseau de distribution de l’hôpital. L’eau captée est ensuite rejetée à la mer via une seconde conduite, moins profonde avec un impact moindre, assure-t-on, du panache thermique sur le milieu marin. Il y a aussi le fait que ce système diminuerait les émissions de CO2 d’environ 5 000 tonnes. Selon Yvonic Raffin, ministre de l’Energie, « les premières estimations correspondent à 4000 foyers, ce sont des chiffres qui sont hors norme pour la Polynésie ».

30 ans, c’est la durée de vie de cet assemblage de tubes en acier. En acier pour qu’il ne souffre d’aucune contrainte comme la houle, les courants marins, l’instabilité des sous-sols et la corrosion. Avec Monaco, l’île de la Réunion et certaines villes de l’Hexagone, Tahiti entre de plain pied dans l’ère de la transition écologique et économique.