Ils sont devenus légion au FIFO. D’année en année, les ateliers proposés par le festival s’agrandissent et se diversifient. Pour la première fois, le maquillage d’effets spéciaux s’est invité parmi eux. Il est animé par le talentueux Christopher Prenat.
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Loge 1. Une salle sombre. Une table disposée au milieu. Des dizaines d’outils de maquillage posés dessus. Des palettes de peinture, des pinceaux de maquillage, de la colle, des éponges marines ou à barbe, des extensions de cheveux, de la wax, de l’alcool… Mille et une choses nécessaires pour réaliser des effets spéciaux de maquillage pour le cinéma.
« Alors la première chose que nous allons faire c’est une fausse barbe ». Christopher Prenat est un spécialiste du maquillage. Après une formation de coiffure, cet artiste dans l’âme s’est naturellement tourné vers le maquillage. Celui qui met en beauté mais pas seulement. Une fois s’être fait la main, il a souhaité explorer le make up FX, celui des effets spéciaux. Il est parti pour Paris afin d’intégrer le conservatoire du maquillage. Puis, il a enchaîné les expériences avec les plus grands créateurs, avant de revenir au fenua.
Aujourd’hui, l’artiste de 29 ans travaille sur des tournages, des shootings, des évènements… « Cet atelier va vous faire découvrir un univers, j’espère qu’il vous intéressera comme je l’ai été. Je vais faire des démonstrations ».
« J’ai besoin d’un modèle », lance Christopher à son assemblée.
A chaque endroit, avec une précision sans faille, il étale la colle, pose le tulle puis les cheveux, avant d’enlever le tissu pour que finalement ne restent plus que les poils de barbe. Avec ses ciseaux, il fait les finitions. Le résultat est impressionnant. « On dirait une vrai », lance Teriitua, 19 ans, qui prends des photos de son copain, tout barbu ! Le jeune étudiant en communication visuelle se moque gentiment de son ami, il n’a pas l’habitude le voir si poilu … « C’est la première fois que je vois ça en vrai, c’est vraiment top ! Je découvre un univers, et ça me plaît. Je vais réessayer chez moi ».
Teriitua est si enchanté qu’il se porte volontaire à son tour pour se faire poser une barbichette. « Il ressemble à Jafar dans Aladin », s’amuse Bryan qui ne peut s’empêcher d’embêter son copain, après avoir été lui-même le cobaye. Ravie de l’effet, l’assemblée est conquise et captivée. « On peut le faire chez nous avec un matériel simple ? » interroge Karyn, enseignante de biologie médicale. « Oui, bien-sûr, répond Christopher, c’est l’avantage de ce métier, on peut faire des effets avec des outils simples, il suffit parfois d’aller juste acheter du ketchup, de l’alcool… Il y a toujours une solution, il faut juste la chercher ».
Apprendre de nouvelles techniques
Pour démontrer ses propos, l’artiste va fabriquer du faux sang. Un peu de miel, de ketchup, de café, et l’affaire est faite ! « C’est simple », lance Ninirei, 21 ans. Etudiante en première année au CMA, elle est ici pour apprendre des techniques. « Je vais mettre en pratique pour Halloween ! », confie, tout sourire, la jeune femme accompagnée de son amie et camarade de classe, Sylvie. Place ensuite à une réalisation plus compliquée : la morsure. « Selon le degré, il a une plaie et une infection. Il faut donc faire quelque chose de long, et qui va du plus clair au plus foncé ».
Christopher sort son matériel, pour ce type d’effets spéciaux, il faut un certain nombre de choses : de l’alcool, de la colle, de la wax, du sang, des éponges marines et à mousse, des palettes de peintures … « Je commence par du clair, aux extrémités. ». Les élèves, très attentifs, se rapprochent pour observer. « Puis, là j’utilise une pâte pour rendre un aspect « déchiqueté » à la peau. Faites toujours attention à la teinte de la peau ! ».
Teddy, un bloggeur et champion de taekwondo, filme. Pas question de rater une seconde de cette démonstration. Surtout, lorsque sous l’effet de l’aspirine, la morsure crépite comme si il y avait de l’acide. « C’est comme ça qu’ils font alors ! », lance le jeune homme de 25 ans, qui a adoré l’atelier. Teddy est d’ailleurs venu au FIFO juste pour les ateliers. « C’est vraiment très intéressant car on apprend des techniques, et ça nous ouvre de nouveaux horizons ».
Former et transmettre
Teddy, comme le reste des élèves, ne sera pas déçu par la suite. Christopher va leur montrer comment créer un visage de zombie et de monstre. « C’est bluffant », confie Karyn lorsqu’elle découvre le résultat final. « Je suis surprise de ce qu’on peut faire. Christopher nous a très bien conseillé, il y a eu une véritable interaction entre lui et nous. J’ai appris beaucoup de chose ».
Bryan est lui aussi conquis. « J’ai découvert cet atelier par hasard, je ne regrette pas. Il faudrait développer plus de modules comme celui-là au FIFO, et mettre cela en avant, autant que les films ». De son côté, Christopher, a, lui aussi, pris plaisir à partager ses connaissances. « J’espère que j’ai suscité des envies. Les métiers de l’audiovisuel sur le fenua se développent », confie l’artiste regrettant néanmoins que lorsque des tournages de productions extérieures ont lieu sur le territoire, il n’y ait que des professionnels étrangers et non locaux. « C’est un manque ici. Mais on peut le faire, il faut former, apporter les produits comme la technique. Aujourd’hui, j’ai envie de former et transmettre ».
« Alors la première chose que nous allons faire c’est une fausse barbe ». Christopher Prenat est un spécialiste du maquillage. Après une formation de coiffure, cet artiste dans l’âme s’est naturellement tourné vers le maquillage. Celui qui met en beauté mais pas seulement. Une fois s’être fait la main, il a souhaité explorer le make up FX, celui des effets spéciaux. Il est parti pour Paris afin d’intégrer le conservatoire du maquillage. Puis, il a enchaîné les expériences avec les plus grands créateurs, avant de revenir au fenua.
Aujourd’hui, l’artiste de 29 ans travaille sur des tournages, des shootings, des évènements… « Cet atelier va vous faire découvrir un univers, j’espère qu’il vous intéressera comme je l’ai été. Je vais faire des démonstrations ».
S’ouvrir à un métier
« J’ai besoin d’un modèle », lance Christopher à son assemblée.A chaque endroit, avec une précision sans faille, il étale la colle, pose le tulle puis les cheveux, avant d’enlever le tissu pour que finalement ne restent plus que les poils de barbe. Avec ses ciseaux, il fait les finitions. Le résultat est impressionnant. « On dirait une vrai », lance Teriitua, 19 ans, qui prends des photos de son copain, tout barbu ! Le jeune étudiant en communication visuelle se moque gentiment de son ami, il n’a pas l’habitude le voir si poilu … « C’est la première fois que je vois ça en vrai, c’est vraiment top ! Je découvre un univers, et ça me plaît. Je vais réessayer chez moi ».
Teriitua est si enchanté qu’il se porte volontaire à son tour pour se faire poser une barbichette. « Il ressemble à Jafar dans Aladin », s’amuse Bryan qui ne peut s’empêcher d’embêter son copain, après avoir été lui-même le cobaye. Ravie de l’effet, l’assemblée est conquise et captivée. « On peut le faire chez nous avec un matériel simple ? » interroge Karyn, enseignante de biologie médicale. « Oui, bien-sûr, répond Christopher, c’est l’avantage de ce métier, on peut faire des effets avec des outils simples, il suffit parfois d’aller juste acheter du ketchup, de l’alcool… Il y a toujours une solution, il faut juste la chercher ».
Atelier #makeupfx avec Christopher Prenat au @FifoTahiti #workshop #fifotahiti #fifo2017 #makeup #tuto pic.twitter.com/J2fXeBIvnQ
— Polynésie 1ère (@Polynesie1ere) 10 février 2017
Apprendre de nouvelles techniques
Pour démontrer ses propos, l’artiste va fabriquer du faux sang. Un peu de miel, de ketchup, de café, et l’affaire est faite ! « C’est simple », lance Ninirei, 21 ans. Etudiante en première année au CMA, elle est ici pour apprendre des techniques. « Je vais mettre en pratique pour Halloween ! », confie, tout sourire, la jeune femme accompagnée de son amie et camarade de classe, Sylvie. Place ensuite à une réalisation plus compliquée : la morsure. « Selon le degré, il a une plaie et une infection. Il faut donc faire quelque chose de long, et qui va du plus clair au plus foncé ».
Christopher sort son matériel, pour ce type d’effets spéciaux, il faut un certain nombre de choses : de l’alcool, de la colle, de la wax, du sang, des éponges marines et à mousse, des palettes de peintures … « Je commence par du clair, aux extrémités. ». Les élèves, très attentifs, se rapprochent pour observer. « Puis, là j’utilise une pâte pour rendre un aspect « déchiqueté » à la peau. Faites toujours attention à la teinte de la peau ! ».
Teddy, un bloggeur et champion de taekwondo, filme. Pas question de rater une seconde de cette démonstration. Surtout, lorsque sous l’effet de l’aspirine, la morsure crépite comme si il y avait de l’acide. « C’est comme ça qu’ils font alors ! », lance le jeune homme de 25 ans, qui a adoré l’atelier. Teddy est d’ailleurs venu au FIFO juste pour les ateliers. « C’est vraiment très intéressant car on apprend des techniques, et ça nous ouvre de nouveaux horizons ».
Former et transmettre
Teddy, comme le reste des élèves, ne sera pas déçu par la suite. Christopher va leur montrer comment créer un visage de zombie et de monstre. « C’est bluffant », confie Karyn lorsqu’elle découvre le résultat final. « Je suis surprise de ce qu’on peut faire. Christopher nous a très bien conseillé, il y a eu une véritable interaction entre lui et nous. J’ai appris beaucoup de chose ».
Bryan est lui aussi conquis. « J’ai découvert cet atelier par hasard, je ne regrette pas. Il faudrait développer plus de modules comme celui-là au FIFO, et mettre cela en avant, autant que les films ». De son côté, Christopher, a, lui aussi, pris plaisir à partager ses connaissances. « J’espère que j’ai suscité des envies. Les métiers de l’audiovisuel sur le fenua se développent », confie l’artiste regrettant néanmoins que lorsque des tournages de productions extérieures ont lieu sur le territoire, il n’y ait que des professionnels étrangers et non locaux. « C’est un manque ici. Mais on peut le faire, il faut former, apporter les produits comme la technique. Aujourd’hui, j’ai envie de former et transmettre ».