Les commerces du centre-ville déplorent une baisse de fréquentation

En cette période de fêtes, les commerçants ont vu leur chiffre d'affaire baisser de 5 à 10% par rapport à l'an passé. En cause selon eux, les taxes trop élevées, la franchise douanière qui encourage les achats à l'étranger, l'absence de TVA sur l'e-commerce et le manque de parking en ville.
Les commerçants du centre-ville devraient avoir le sourire en cette fin d'année où ils réalisent habituellement une bonne partie de leurs bénéfices. Mais Selon Guy Loussan, président de Papeete Centre Ville ( fédération qui regroupe la CCISM, la FGC et la Ville de Papeete), les ventes sont en baisse, de 5 à 10% selon les secteurs. Plusieurs raisons expliqueraient ce désamour des consommateurs pour les commerces de la capitale.

"On a constaté que l'e-commerce, et l'offre de vols vers la région de San Francisco, notamment avec French Bee et United, concourrent à faire baisser la fréquentation dans nos commerces ", note Guy Loussan.

Une fin d'année morose pour les commerçants du centre-ville

Le président de Papeete Centre-ville demande donc, par mesure d'équité, que la TVA soit appliquée au premier franc sur l'e-commerce, comme c'est le cas pour le commerce traditionnel. Il note aussi que le passage de la franchise "voyageur" à 50 000F en janvier 2019 (contre 30 000F auparavant) n'a pas arrangé les choses.

Améliorer la compétitivité du commerce traditionnel

Autres raisons possibles de cette baisse de fréquentation des commerces du centre-ville: les difficultés de circulation, et le manque de places de stationnement. Pour la Fédération, il faudrait travailler globalement sur l'accueil en ville, la propreté, la sécurité, l'animation et en général la compétitivité du commerce local.

Et pour améliorer cette compétitivité, Guy Loussan suggère une exonération des droits et taxes à l'importation - comme celle instaurée en 2017 sur les véhicules neufs de petite cylindrée et sur tous les vêtements-  dans d'autres secteurs de vente.

"Le commerce traditionnel est pris en étau par les autres formes de commerces; et je pense que nous devrions discuter avec le gouvernement pour trouver des solutions, pour que le centre-ville de Papeete ne soit pas un jour une ville quasiment fantôme" conclut Guy Loussant.

Le commerce emploie 3000 personnes en Polynésie.