Samedi 11 février, deux épisodes de la série Al Dorsey vont être projetés au Grand théâtre de la Maison de la culture. Comme une mise en bouche en attendant cette avant-première, une conférence a été organisée jeudi 9 février sur la paepae.
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Producteurs et auteurs, assis ensemble sur le paepae de la Maison de la culture… Les concepteurs de la série Al Dorsey sont rassemblés à l’endroit même où la série est née. « C’est au FIFO que l’envie de faire une fiction est venue. Nous avons pu rencontrer Thierry Bruant, le producteur, qui a réussi à fédérer tout le monde », explique Patrice Guirao, l’auteur des romans Al Dorsey. « Et, c’est grâce au FIFO que nous avons pu le vendre », intervient Thierry Bruant de Meripa Productions.
La série Al Dorsey, adaptation du roman de Patrice Guirao, relate les aventures d’un détective privé de Papeete. Sydélia, fille de l’écrivain et auteur de scénarios reconnue, a adapté la série pour le petit écran. Si elle a tenté d’apporter la Polynésie et le Polynésien dans la série, sa culture ou encore son sourire légendaire, cela a été plus compliqué de le faire valider par les chaînes françaises.
« Souvent, ils ont peur de prendre des risques. J’ai dû supprimer beaucoup de couleur locale pour être plus neutre. Ca m’a fait mal au cœur ». Des compromis et des concessions qui ont dû être faites pour s’adapter aux exigences des chaînes nationales.
Néanmoins, Thierry Bruant estime qu’ils ont été chanceux. « Dans la série Meurtre au Paradis de la BBC, on ne voit jamais que cela a été tournée en Guadeloupe. Ce qui n’est pas le cas de Al Dorsey ». Le producteur métropolitain salue le courage de Michel Kops, alors directeur du réseau Outremer au sein de France Télévisions, qui a cru au projet. Un projet produit autrement. « On avait un budget restreint, on appelle cela de la production raisonnée, mais de qualité ».
Convaincre France Télévisions de diffuser une fiction dans le style d’Al Dorsey n’a pas été chose aisée, mais rien n’est impossible. « La chaîne a un cahier des charges très strict, et un audimat. Michel Kops nous a permis de faire ce qu’on n’aurait pas pu faire avec une autre chaîne. Il a lâché un peu la bride », confie Patrice Guirao. « Et, puis, on a démontré qu’on était capable de tenir et respecter un budget très serré », intervient Hervé Boitelle, producteur chez Bleu Lagon.
Comme le rappelle très justement Thierry Bruant, tourner à l’extérieur engendre toujours un problème de surcoût. «Il fallait donc une aide locale. Et si le fonds fiction n’existait pas, nous avons eu affaire à des gens ouverts qui ont compris l’intérêt de ce projet. Tout le monde s’est impliqué dans cette série ». La série a été tournée en deux mois, de juin à août 2016.
Chaque jour, le décor était différent. Et c’est donc une trentaine de personnes qu’il a fallu déplacer : techniciens, silhouette, acteurs… « Ca été un gros challenge » admet Hervé Boitelle remerciant au passage l’équipe. « Tout le monde a été impliqué. L’équipe n’a pas tenu compte des heures. Deux mois de tournage c’est long, et les équipes locales n’ont pas l’habitude. Si au début, j’étais inquiet, j’ai vite été rassuré ». Les équipes locales ont démontré leur talent lors du tournage de cette série. Si quelques techniciens sont venus de Métropole, des professionnels souvent plus aguerris mais qui partagent leur expérience, la majorité des techniciens était Polynésiens. Tout comme les acteurs.
Seuls les personnages principaux sont de France, un choix imposé par Paris, le reste du casting est local. « Au départ, ils avaient peur à Paris que cela fasse trop local, et puis, ils nous prenaient pour des amateurs, explique Patrice Guirao, On a dû les convaincre de nous faire confiance ». Une confiance qui n’a pas été trahie. Lorsqu’à Paris, ils ont visionné les épisodes d’Al Dorsey, ils ont été agréablement surpris sur le jeu des comédiens. « Certains jouent avec un naturel incroyable alors qu’ils n’avaient jamais joué auparavant. », confie Hervé Boitelle saluant au passage le travail de casting et de coaching de Claire Schwob. « Ca va être amusant de voir la réaction du public samedi car les acteurs sont des personnes que tout le monde connaît ici ! ».
Samedi soir, avec la projection de deux épisodes, la surprise risque d’être grande. Tant pour le public que pour Patrice Guirao, auteur du roman. « J’espère que ça lui plaira ! », lance Hervé Boitelle, impatient de voir la réaction de l’écrivain. « On a un peu peur, on espère que malgré les contraintes de la télévision, le rendu sera là ».
Patrice Guirao se veut rassurant. L’écrivain sait qu’un artiste n’est jamais totalement satisfait. « C’est cette différence entre le film et le roman qui fera le plus. Il faut un grand écart, sinon on s’ennuie. Donc n’ayez crainte, je serai heureux ! ». Et, l’auteur du roman se dit déjà ravi de l’expérience. D’abord parce que cela lui a permis d’écrire et de terminer le tome 4 des aventures d’Al Dorsey, qui devrait sortir cette année ; mais aussi parce que cette expérience a démontré la capacité, et la qualité, du travail réalisé au niveau local.
Du coup, une autre série, Coup de foudre à Bora, qui sera diffusée sur TF1, est déjà prévue. « Et, j’espère que demain, d’autres auteurs polynésiens seront adaptés au cinéma ! », conclut Patrice Guirao. Car, finalement, il est peut être aussi temps d’apporter une véritable vision de la Polynésie…
Une nouveauté
La série Al Dorsey, adaptation du roman de Patrice Guirao, relate les aventures d’un détective privé de Papeete. Sydélia, fille de l’écrivain et auteur de scénarios reconnue, a adapté la série pour le petit écran. Si elle a tenté d’apporter la Polynésie et le Polynésien dans la série, sa culture ou encore son sourire légendaire, cela a été plus compliqué de le faire valider par les chaînes françaises.
« Souvent, ils ont peur de prendre des risques. J’ai dû supprimer beaucoup de couleur locale pour être plus neutre. Ca m’a fait mal au cœur ». Des compromis et des concessions qui ont dû être faites pour s’adapter aux exigences des chaînes nationales.
Néanmoins, Thierry Bruant estime qu’ils ont été chanceux. « Dans la série Meurtre au Paradis de la BBC, on ne voit jamais que cela a été tournée en Guadeloupe. Ce qui n’est pas le cas de Al Dorsey ». Le producteur métropolitain salue le courage de Michel Kops, alors directeur du réseau Outremer au sein de France Télévisions, qui a cru au projet. Un projet produit autrement. « On avait un budget restreint, on appelle cela de la production raisonnée, mais de qualité ».
Convaincre France Télévisions de diffuser une fiction dans le style d’Al Dorsey n’a pas été chose aisée, mais rien n’est impossible. « La chaîne a un cahier des charges très strict, et un audimat. Michel Kops nous a permis de faire ce qu’on n’aurait pas pu faire avec une autre chaîne. Il a lâché un peu la bride », confie Patrice Guirao. « Et, puis, on a démontré qu’on était capable de tenir et respecter un budget très serré », intervient Hervé Boitelle, producteur chez Bleu Lagon.
Des talents prometteurs
Comme le rappelle très justement Thierry Bruant, tourner à l’extérieur engendre toujours un problème de surcoût. «Il fallait donc une aide locale. Et si le fonds fiction n’existait pas, nous avons eu affaire à des gens ouverts qui ont compris l’intérêt de ce projet. Tout le monde s’est impliqué dans cette série ». La série a été tournée en deux mois, de juin à août 2016.
Chaque jour, le décor était différent. Et c’est donc une trentaine de personnes qu’il a fallu déplacer : techniciens, silhouette, acteurs… « Ca été un gros challenge » admet Hervé Boitelle remerciant au passage l’équipe. « Tout le monde a été impliqué. L’équipe n’a pas tenu compte des heures. Deux mois de tournage c’est long, et les équipes locales n’ont pas l’habitude. Si au début, j’étais inquiet, j’ai vite été rassuré ». Les équipes locales ont démontré leur talent lors du tournage de cette série. Si quelques techniciens sont venus de Métropole, des professionnels souvent plus aguerris mais qui partagent leur expérience, la majorité des techniciens était Polynésiens. Tout comme les acteurs.
Seuls les personnages principaux sont de France, un choix imposé par Paris, le reste du casting est local. « Au départ, ils avaient peur à Paris que cela fasse trop local, et puis, ils nous prenaient pour des amateurs, explique Patrice Guirao, On a dû les convaincre de nous faire confiance ». Une confiance qui n’a pas été trahie. Lorsqu’à Paris, ils ont visionné les épisodes d’Al Dorsey, ils ont été agréablement surpris sur le jeu des comédiens. « Certains jouent avec un naturel incroyable alors qu’ils n’avaient jamais joué auparavant. », confie Hervé Boitelle saluant au passage le travail de casting et de coaching de Claire Schwob. « Ca va être amusant de voir la réaction du public samedi car les acteurs sont des personnes que tout le monde connaît ici ! ».
Le début d’une belle aventure
Samedi soir, avec la projection de deux épisodes, la surprise risque d’être grande. Tant pour le public que pour Patrice Guirao, auteur du roman. « J’espère que ça lui plaira ! », lance Hervé Boitelle, impatient de voir la réaction de l’écrivain. « On a un peu peur, on espère que malgré les contraintes de la télévision, le rendu sera là ».
Patrice Guirao se veut rassurant. L’écrivain sait qu’un artiste n’est jamais totalement satisfait. « C’est cette différence entre le film et le roman qui fera le plus. Il faut un grand écart, sinon on s’ennuie. Donc n’ayez crainte, je serai heureux ! ». Et, l’auteur du roman se dit déjà ravi de l’expérience. D’abord parce que cela lui a permis d’écrire et de terminer le tome 4 des aventures d’Al Dorsey, qui devrait sortir cette année ; mais aussi parce que cette expérience a démontré la capacité, et la qualité, du travail réalisé au niveau local.
Du coup, une autre série, Coup de foudre à Bora, qui sera diffusée sur TF1, est déjà prévue. « Et, j’espère que demain, d’autres auteurs polynésiens seront adaptés au cinéma ! », conclut Patrice Guirao. Car, finalement, il est peut être aussi temps d’apporter une véritable vision de la Polynésie…