Pas de baby-boom ni de baisse de la natalité par temps de crise sanitaire

La natalité en Polynésie est pour l'instant peu affectée par la crise sanitaire.

718 naissances répertoriées à Pirae et Papeete depuis le 1er janvier contre 723 à la même période l’an dernier. La crise du covid n’aura pas eu d’effet néfaste sur la natalité selon ces chiffres. Malgré tout, les impacts restent réels.

A la clinique Paofai par exemple, on a noté près d’une trentaine de naissances de plus que l’an dernier. Selon les professionnels du service obstétrique et de natalité cette légère augmentation témoigne plus d’une prudence des parents que d’un effet confinement. Certains ayant évité l’hôpital en lui préférant les cliniques.

Il faut rassurer les parents.

Irène, infirmière depuis 39 ans à la clinique, le confirme, que ce soit le premier enfant ou le quatrième, les parents ont beaucoup plus d’appréhension quant à la venue d’un nouveau-né dans le contexte sanitaire actuel. « Il ne faut pas oublier qu’à l’hôpital ils reçoivent des cas covid », dit-elle.

Ils posent plus de questions sur le port du masque en présence de bébé par exemple, et elle n’hésite pas non plus à leur conseiller d’éviter durant les premiers mois les sorties en extérieur ou de réduire le nombre de personnes ayant des contacts avec le nourrisson.

Climat anxiogène

 

Paulina, sa collègue qui compte elle aussi plus de 30 ans auprès des mamans et des nouveau-nés, parle aussi d’un climat anxiogène pour les parents. Mais le savoir-faire des équipes du service permet à beaucoup de surmonter leur crainte et de sortir de la clinique avec les meilleurs conseils qui soient. « Y’en a pas mal qui sont stressés…surtout quand c’est les premiers, ils s’inquiètent », explique Paulina.

Irène et Paulina travaillent à la clinique Paofai depuis des années.

En 2019 les états-civils de Pirae et Papeete comptaient 3345 naissances, et 3300 au total pour 2020. Malgré la crise covid, il est fort à parier que les chiffres soient les mêmes pour cette année malgré un climat sanitaire particulier.

A cause de la crise sanitaire, davantage de mamans préfèrent accoucher à la clinique plutôt qu'à l'hôpital.