La gestion des aéroports aiguise les appétits, depuis que la concession d'ADT a été annulée. Et le nouveau texte de loi adopté à l'Assemblée Nationale permet au Pays d'entrer dans la gestion exclusive des aéroports.
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C'est une gestion qui aiguise bien des appétits : les aéroports de Tahiti-Faa'a, Bora-Bora, Raiatea et Rangiroa. Les plus rentables de Polynésie.
Jusqu'ici géré par la société Aéroport De Tahiti, la concession a été annulée par la justice en avril 2017. Si depuis cette date, rien ne semble se passer, en coulisses, les candidats se positionnent déjà. D'autant plus qu'avec l'arrivée des nouvelles compagnies aériennes, le cap des 2 millions de passagers vient d'être franchi, avec une hausse de 7,9% rien à qu'à Tahiti-Faa'a. ADT annonçait déjà un bénéfice net de 193 millions de F sur l'année 2017.
En février dernier, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avait déjà annoncé le transfert des aérodromes de Bora-Bora, Rangiroa et Raiatea au Pays.
Reste donc le très lucratif aéroport de Tahiti-Faa'a...
D'autres candidats ont déjà montré leur intérêt : la commune de Faa'a qui réclame la cession de l'aéroport depuis longtemps, mais aussi la CCISM qui pourrait créer un consortium avec une société privée. Tous les candidats devront répondre à l'appel d'offres qui suit la réglementation des marchés publics.
Du côté du Pays, on assure ne pas être intéressé : "L'aéroport, c'est une manne financière, mais aussi beaucoup d'ennuis. Il vaut mieux le laisser aux professionnels. En revanche, on espère une modernisation rapide de l'aéroport international de Tahiti, en y participant et en récupérant les terrains militaires adjacents."
Le Pays est déjà actionnaire à 49% (49% par la société Egis et 2% par la Caisse des dépôts et consignations) et préside de Conseil d'Administration d'ADT.
Le Pays avait déjà géré l'aéroport international, par le biais de la SETIL, jusqu'en 2010 et dont le président changeait en fonction des tendances politiques. L'expérience avait été plutôt mauvaise.
Jusqu'ici géré par la société Aéroport De Tahiti, la concession a été annulée par la justice en avril 2017. Si depuis cette date, rien ne semble se passer, en coulisses, les candidats se positionnent déjà. D'autant plus qu'avec l'arrivée des nouvelles compagnies aériennes, le cap des 2 millions de passagers vient d'être franchi, avec une hausse de 7,9% rien à qu'à Tahiti-Faa'a. ADT annonçait déjà un bénéfice net de 193 millions de F sur l'année 2017.
Ce qui change
Le 11 juillet dernier, l'Assemblée Nationale a adopté définitivement l'article sur l'exploitation des aérodromes en Polynésie. Il permet à la Polynésie "d'entrer dans une société qui ne peut avoir d'autre objet que la gestion de l'aéroport, explique le député Moetai Brotherson. Que je sache, cette société n'est pas montée aujourd'hui, en revanche la possibilité est ouverte [...] Il y a la possibilité pour la Polynésie de faire des combinaisons avec d'autres sociétés que ADT. ADT restant évidemment une des possibilités."Moetai Brotherson, député
Reste donc le très lucratif aéroport de Tahiti-Faa'a...
D'autres candidats ont déjà montré leur intérêt : la commune de Faa'a qui réclame la cession de l'aéroport depuis longtemps, mais aussi la CCISM qui pourrait créer un consortium avec une société privée. Tous les candidats devront répondre à l'appel d'offres qui suit la réglementation des marchés publics.
Du côté du Pays, on assure ne pas être intéressé : "L'aéroport, c'est une manne financière, mais aussi beaucoup d'ennuis. Il vaut mieux le laisser aux professionnels. En revanche, on espère une modernisation rapide de l'aéroport international de Tahiti, en y participant et en récupérant les terrains militaires adjacents."
Le Pays est déjà actionnaire à 49% (49% par la société Egis et 2% par la Caisse des dépôts et consignations) et préside de Conseil d'Administration d'ADT.
Le Pays avait déjà géré l'aéroport international, par le biais de la SETIL, jusqu'en 2010 et dont le président changeait en fonction des tendances politiques. L'expérience avait été plutôt mauvaise.