Cette année, Pīna'in'ai traitera du thème de la maladie. Ce sera samedi 19 octobre à 19h et vendredi 15 novembre à 19h à la Maison de la Culture. L'entrée est gratuite mais il faut réserver son ticket.
Polynésie la 1ère (IB) •
Ce concept proposé annuellement par Littérama’ohi depuis 2011 a pour objectif de promouvoir la littérature autochtone. Cette création inédite dont c'est la 9e édition provoque la rencontre entre auteurs, lecteurs, danseurs, chorégraphes et musiciens.
Cette année, les acteurs de Pīna'in'ai explorent le thème de la maladie. "Maladie d'une personne ou d'un peuple. Du corps. De l'âme. De l'esprit. Pour que les mots, la danse et la musique soient les guérisseurs du verbe gangréné, du mouvement estropié et des mélodies tuméfiées". Moana’ura Tehei’ura, chorégraphe et metteur en scène, explique qu'il a eu une démarche différente pour cette édition : "j’ai voulu procéder autrement au niveau de la mise en scène. J’ai demandé aux orateurs de construire leurs propres personnages en m’expliquant pourquoi ils se retrouvaient dans un espace médical. Il leur fallait bâtir un passé, un présent et un avenir, des traits de caractère, une vie privée... J’ai trouvé cette démarche très enrichissante bien qu’elle me mettait dans une position assez inconfortable où je devais épouser les personnages que je ne maitrisais pas moi-même (pour une fois). De plus, je devais attribuer les textes que j’avais déjà reçus à chaque personnage en respectant l’esprit de chacun."
Pourquoi traiter de la maladie ? Et pourquoi pas, surtout. Nous y sommes tous un jour ou l'autre confrontés. "Ma’i nous parle de nous. De ces personnes ordinaires que nous croisons dans la rue ou d’un espace médical. Ici, dans notre pays. Ma’i nous transporte à l’intérieur des histoires de plusieurs personnages à travers leurs fragilités et leurs incertitudes. Des maladies individuelles et des maladies collectives, l’acte de dire la maladie est acte de thérapie. De guérison".
Pīna’ina’i est conçu comme une expérience, un miroir. Le spectateur est amené à refléchir sur lui, les autres. Que l'on aime ou pas, on n'en sort jamais indemme.
PRATIQUE
Pīna'in'ai 9.19
Samedi 19 octobre à 19h sur le paepae de la Maison de la Culture
Vendredi 15 novembre à 19h au Grand Théâtre de la Maison de la Culture
L'entrée est gratuite pour les deux soirées sur présentation de billets disponibles à la Maison de la culture