C’est difficile à croire, mais à la Marina Taina, le lieu de tri des ordures peut devenir une décharge. Il n’est pas rare que le responsable retrouve des fours ou des petits congélateurs. L’œuvre de gens en dehors de la commune mais aussi d’étrangers, locataires de la marina. Si la place demeure propre, c’est grâce aux agents en charge. "Quand ils viennent, ils chargent nos poubelles, explique Tui Teviri, agent polyvalent de la marina. Les déchets ménagers, de chez eux, pas triés. Du coup, je trie à leur place."
La municipalité s’inquiète de trouver ici des encombrants, car le pavillon de la marina rayonne sur toute la commune. "Nous sommes garants de tout ce qui est préservation de l'environnement, de la nature," explique Cathy Puchon, adjointe au maire de Punaauia.
Les 600 locataires sont tous appelés à avoir le geste éco-citoyen. Nombre d’entre eux l’ont déjà depuis longtemps. C’est le cas de ce couple qui ramasse tous les matins ce qu’ils trouvent sur leur chemin depuis leur corps-mort jusqu’à la marina. Aujourd’hui, ils ont ramassé deux grands sacs de bouteilles en plastique : "La plupart des gens, au lieu de passer à fond, ils s'arrêtent et ils prennent les bouteilles. Quand on croise une bouteille, on s'arrête et on la prend. Elle n'a rien à faire dans le lagon," explique Christophe.
Le Pavillon bleu n’est pas seulement un gage de qualité d’eau et de tri des déchets. Tous les ans, la marina doit proposer 3 projets éducatifs et 3 projets de protection de l’environnement ou de santé. Par exemple, le projet initié depuis peu est le remplacement de tous les lampadaires au sodium par du solaire ou des leds, pour réduire son empreinte carbone. "C'est contraignant, reconnaît Henri Kosake, responsable technique par intérim. Mais à terme, c'est bénéfique pour la marina Taina. Et, bien sûr, c'est une vitrine de notre savoir-faire."
Une marina très appréciée par ses locataires. Elle affiche complet depuis des années, et une liste d’attente dont les délais s’étendent jusqu’à 2 ou 3 ans.