Les armateurs polynésiens se sont réunis ce vendredi matin pour examiner les décisions du gouvernement relatives au prix du fret inter-îles.
En effet, pour pallier la hausse des tarifs d’exploitation des opérateurs maritimes, l’exécutif a décidé mercredi de ne pas augmenter le prix du fret dans les îles, d'abaisser de 10 cfp le prix du litre de carburant des navires sauf ceux de Moorea, et d'augmenter de 5,82% les tarifs du fret des produits -notamment PPN- pris en charge par le Pays
"Pas suffisant", disent les armateurs qui réclament une baisse de 20 cfp du gazole, ou une hausse du prix du fret généralisée à tous les usagers.
"Le prix du fret qui a été concédé ne concerne que les marchandises prises en charge par le Pays. On comprend bien que le territoire veut limiter la hausse des prix dans les îles mais c'est insuffisant aussi pour nous. Il faudrait baisser le prix du gazole de 20 cfp. En 2022, c'est en mode survie, en 2023 je crois qu'il y aura beaucoup de casse s'il n'y a pas une réaction forte du gouvernement", explique Philippe Wong, président de la confédération des armateurs .
Pas content aussi le groupe Degage qui gère les ferries Aremiti assurant la liaison quotidienne entre Tahiti et Moorea. Pour lui, sans une baisse significative du prix du gazole, la tarif A/R risque de flamber passant de 2680 cfp à 3500 cfp. "Soit on détériore le service c'est -à-dire qu'on enlève des navettes dans la journée, pour réduire la voilure et du coup, ça va réduire le nombre de personnes que l'on peut amener à Moorea, soit on, augmente fortement les tarifs, parce qu'on perd de l'argent avec les tarifs actuels", prévient Samuel Matton, directeur commercial groupe Degage.
Les armateurs vont demander une nouvelle rencontre avec le gouvernement prochainement