-10 cfp/l de gazole dès le 1er novembre : les armateurs jugent cette baisse insuffisante

A compter du 1er novembre, le gouvernement accorde une baisse de 10 cfp/l de gazole aux armateurs sauf à ceux de Moorea.
Mercredi en conseil des ministres, le gouvernement a décidé de baisser de 10 cfp/litre le prix du gazole des navires assurant la desserte des îles sauf Moorea et ce à compter du 1er novembre, c’est à dire à partir de mardi. La réaction des armateurs directement concernés ne s’est pas faite attendre.

Les armateurs polynésiens se sont réunis ce vendredi matin pour examiner les décisions du gouvernement relatives au prix du fret inter-îles.

En effet, pour pallier la hausse des tarifs d’exploitation des opérateurs maritimes, l’exécutif a décidé mercredi de ne pas augmenter le prix du fret dans les îles, d'abaisser de 10 cfp le prix du litre de carburant des navires sauf ceux de Moorea, et d'augmenter de 5,82% les tarifs du fret des produits -notamment PPN- pris en charge par le Pays

Les armateurs espèrent une plus forte baisse du prix du gazole.

"Pas suffisant", disent les armateurs qui réclament une baisse de 20 cfp du gazole, ou une hausse du prix du fret généralisée à tous les usagers. 

"Le prix du fret qui a été concédé ne concerne que les marchandises prises en charge par le Pays. On comprend bien que le territoire veut limiter la hausse des prix dans les îles mais c'est insuffisant aussi pour nous. Il faudrait baisser le prix du gazole de 20 cfp. En 2022, c'est en mode survie, en 2023 je crois qu'il y aura beaucoup de casse s'il n'y a pas une réaction forte du gouvernement", explique Philippe Wong, président de la confédération des armateurs .

Image d'archives. Sans baisse significative du prix du litre de gazole, le groupe Degage prévient qu'il sera forcé d'augmenter le prix de ses tarifs entre Tahiti et Moorea.

Pas content aussi le groupe Degage qui gère les ferries Aremiti assurant la liaison quotidienne entre Tahiti et Moorea. Pour lui, sans une baisse significative du prix du gazole, la tarif A/R risque de flamber passant de 2680 cfp à 3500 cfp. "Soit on détériore le service c'est -à-dire qu'on enlève des navettes dans la journée, pour réduire la voilure et du coup, ça va réduire le nombre de personnes que l'on peut amener à Moorea, soit on, augmente fortement les tarifs, parce qu'on perd de l'argent avec les tarifs actuels", prévient Samuel Matton, directeur commercial groupe Degage.

Les armateurs vont demander une nouvelle rencontre avec le gouvernement prochainement