Ce 16 septembre, le conseil d’administration de la CPS a voté à compter du 1er octobre prochain la baisse de 2 points des cotisations maladie pour les salariés (1/3) et les employeurs (2/3). Dans le même temps, les cotisations pour la tranche A de la retraite augmentent d’1 point. Au final : plus de pouvoir d’achat pour les salariés et 1,6 milliard cfp supplémentaires dans les caisses de la retraite chaque année. "Depuis le début de l'année effectivement, le nombre de salariés a beaucoup augmenté, nous sommes passés de 65 000 à quasiment 69 000 aujourd'hui. Donc ce sont des cotisations qui augmentent. Il est vrai qu'il y a une certaine embellie par rapport aux deux années que nous venons de vivre", admet Patrick Galenon, président du conseil d'administration de la CPS.
Primes provisoires
Le gouvernement étudie plusieurs pistes pour redonner du pouvoir d’achat face à l’inflation (+ 6,9 % en un an). Dans les tuyaux : une légère hausse des salaires, accompagnée d’une prime de pouvoir d’achat et la prime d’intéressement exonérées de charges sociales et de CST. Mais les employeurs réclament surtout un véritable développement économique. "C'est sûrement le moins mauvais compromis aujourd'hui qu'on peut proposer à nos salariés, c'est effectivement de tenir compte de la réalité de l'augmentation des prix et donc du besoin qu'ils ont d'augmenter leurs revenus. Mais les chefs d'entreprise ne pourront pas s'engager à ce que cela soit durable, ils seront obligés de le faire de manière provisoire", estime Frédéric Dock, président du Medef-Polynésie.
Moni ru'au
Enfin, le gouvernement envisage de revaloriser le moni ru’au, le minimum vieillesse, actuellement de 80 000 cfp pour une personne seule, entre 120 000 et 140 000 cfp pour une famille ou un couple. Une demande des syndicats lors de la fête du travail, cette année.
Les allocations familiales également pourraient être revues. Actuellement 7 000 cfp par mois pour les salariés, 10 000 cfp pour les ressortissants du RSPF, elles pourraient être lissées, afin de combler l’écart entre les régimes. "Ce sont des discussions qu'on a eues avec le gouvernement, on a déjà fait des propositions. Maintenant, ils sont en train d'exploser entre eux, donc il faut vite trouver des personnes qui vont venir élire ce groupe-là", ironise Atonia Teriinohorai, secrétaire général du syndicat O oe to oe Rima.
Plusieurs pistes doivent donc encore être discutées. Les négociations avec les partenaires sociaux commencent en octobre, par branche.