9ème forum de l’économie bleue : quelques exemples de projets adaptés à la Polynésie

Photo d'archives. Installer un chantier de carénage sur le quai de Hao, pourquoi pas ?
Ouvert hier à la Présidence, le 9ème forum de l’économie bleue se poursuit aujourd’hui. Ce rendez-vous annuel permet aux acteurs, publics et privés, de débattre et d’émettre des recommandations. Des suggestions pour développer l’économie bleue en alliant écologie, culture, et préservation des ressources naturelles, ainsi que des exemples de projets qui pourraient changer bien des choses.

"Les océans sont non seulement source d’emplois et de nourriture, mais ils soutiennent également la croissance économique, régulent le climat et contribuent au bien-être des communautés côtières". C'est la définition du concept de l'économie bleue par la Banque mondiale, qui ajoute qu'"un grand nombre d’habitants dans le monde, en particulier parmi les plus démunis, dépendent de la bonne santé des océans pour travailler et se nourrir".

L'économie bleue concerne au plus haut point la Polynésie qui se doit "d’exploiter, de gérer et de protéger durablement cette ressource naturelle" qu'est l'océan.

Lors de ce 9ème forum de l’économie bleue débuté hier à Papeete, des participants ont esquissé quelques exemples de projets qui entrent dans ce cadre.

A Hao, l'idée de construction d'un carénage trotte depuis un moment dans la tête de la maire de l'atoll, Yseult Butcher. Après le projet piscicole d'investisseurs chinois avorté, la maire espère que ce chantier de carénage puisse voir le jour sous l'impulsion d'un investisseur local qui connaît très bien ce secteur. Les bateaux naviguant dans les Tuamotu de l'est n'auraient donc plus besoin de revenir à Tahiti pour bénéficier par exemple d'une réparation ou d'un entretien.

Ecoutez-la, elle répond à Aiata Tarahu :

Autre exemple qui entre dans le cadre de l'économie, un meilleur accès à la connectivité numérique nécessaire aux marins-pêcheurs pour leur permettre "d'améliorer les performances de pêche des bateaux", préconise Stéphane Perez, PDG du Chantier naval du Pacifique sud et président du cluster maritime de Polynésie française, "parce qu'aujourd'hui on ne pêche plus en regardant les étoiles, ou en regardant dans quel sens va le vent, on pêche avec des données comme l'altimétrie ou la température de surface".

Ecoutez ses explications au micro d'Aiata Tarahu :

Photo d'archives. Un meilleur accès aux données numériques serait très utile aux marins lors de leurs campagnes de pêche.

La restitution des travaux est attendue cet après-midi. Les recommandations faites lors de ce forum seront présentées à la 3ème conférence des nations unies sur l’océan. Elle aura lieu à Nice en juin 2025.

Selon l’OCDE, les océans apportent chaque année à l’économie mondiale une valeur ajoutée de 1 500 milliards de dollars.