Répétition générale, l’heure est aux ultimes réglages. Un casque équipé d’un micro pour chacun des chefs de groupes et orero. À chaque passage, il faut vérifier que tout reste en place. Et à chaque Heiva, son lot de surprises pour les magiciens du son.
"Des fois, ils oublient qu’ils ont un casque donc on leur dit : est-ce que tu vas t’allonger ou t’asseoir ? Et on découvre en live qu'à un moment donné il s’assoit, et il peut bousiller le casque", confie Erwan Lequerre, technicien du son.
Côté orchestre, on retrouve Gérard. Avec sa console, il gère la soixantaine de micros. Telle une extension des musiciens, c’est le travail de précision de ces techniciens. "Je dois ouvrir par exemple les orero au bon moment. Quand il y a les chanteurs ou même les guitares, aussi. Je ne peux pas laisser tout le monde ouvert sinon ça va être une cacophonie !", raconte Gérard Hopuu, technicien son opérateur console qui estime la difficulté en tant que technicien est de pouvoir bien faire ressortir l’émotion des artistes. "C’est ce travail-là qui est le plus difficile. Mais lorsqu’il est accompli, tu vois sur le visage des danseuses, danseurs, du public, qu’ils sont ébahis par le spectacle."
Pas de Heiva sans son, mais pas de Heiva sans lumière non plus ! La scène de To’ata s’illumine grâce aux 200 éclairages tout autour. Une véritable synergie à trouver entre le groupe qui se produit et Nicolas Luta, le technicien lumière. "Nous faisons une programmation de lumière qui met en avant les couleurs de leur thème, de ce qu’ils veulent (...) On a toujours des difficultés. Comme le temps, s’il pleut on a quand même des dysfonctionnements au niveau des lumières extérieures."
Par chance, pour cette édition, le temps est clément. L’accueil du public peut commencer. Trois hôtesses sont postées, chacune a son entrée des tribunes. Des membres de l’association Police 2000 reviennent chaque année, pour aider. C'est le cas de Rutia Tauraa. Elle hôtesse d’accueil depuis 10 ans. "On se met en place à 17h et on commence à ouvrir au public à partir de 17h30", détaille la jeune femme pour qui le plus dur reste de rappeler au public de respecter les règles : pas de photos ni de vidéos. Ces petites mains, ces travailleurs de l'ombre subliment les traditions polynésiennes.