A Mahaena, la rivière de tous les dangers

Retourner au collège en prenant des risques.
A Mahaena, dans le quartier de Faaiti, les habitants redoutent les phénomènes météorologiques exceptionnels qui concernent actuellement la Polynésie. Car depuis les intempéries de décembre dernier, plus 200 habitants empruntent un passage de fortune pour rejoindre les terres principales. Sur place, l’inquiétude monte…

À Mahaena, malgré les intempéries et la menace d'une forte crue de la rivière Tevaifaara, des habitants ont pris leur courage à deux mains pour la traverser. Le radier mis en place sur cette rivière a été submergé hier. Les 200 habitants du motu la franchissent comme ils peuvent, à condition que les éléments ne soient pas trop déchaînés.

Comme presque toutes les rivières, en cas de forte crue la Tevaifaara devient dangereuse.

Ce matin, seuls les collégiens et lycéens ont traversé, pas les primaires. Il y a aussi les collégiens scolarisés à Taravao, qui n’allaient plus à l’école depuis une semaine après l’éboulement au PK43. Ce matin, ils ont donc fait leur rentrée au collège de Hitia'a. Rivière ou éboulement : tout le monde ou presque est à l’école aujourd'hui. Reste à savoir si tout le monde pourra rentrer ce soir.

Ceux qui ont pu traverser la rivière ont pris le bus après plusieurs jours sans aller au collège.

Le maire délégué, Abel Tehotu, a réuni lundi en début d'après-midi toutes les instances communales pour préparer son plan d'action en fonction de l'évolution de la situation météorologique. En cas de sinistres, les églises se tiennent prêtes à héberger la population. Hier, 50 % de taux d'absentéisme à l'école ont été constatés dans la commune. Évidemment les enfants de la partie isolée de la vallée de Faaaiti n'avaient pas pris le risque de traverser la rivière.

Ecoutez le reportage de Mereini Gamblin :

En aval de la rivière Tevaifaara, une voiture emportée par les intempéries de décembre a été rejetée par la mer cette nuit. L’Equipement doit venir retirer la carcasse.

Les restes des intempéries de décembre dernier refont surface.

Par ailleurs, les assauts de la houle ont détruit l’enrochement d'une partie de la côte. Les maisons bord de mer ont été inondées par les vagues.

La puissance des vagues n'est plus à démontrer.