Abandon de la réforme de l'éducation

Réforme de l'éducation
La réforme de l'éducation concernant les obligations réglementaires de services des professeurs des écoles ne sera finalement pas mise en place, du moins pour la prochaine rentrée scolaire. Une promesse du ministre de l'Éducation. Le changement, engagé par Christelle Lehartel, entendait passer la semaine de classe de 27 à 24 heures. Pour son successeur, il est nécessaire de poursuivre la réflexion avec les nombreux partenaires.

Quel temps scolaire idéal pour les enseignants, élèves et parents d’élèves polynésiens ? La question largement débattue par l’ancien gouvernement, visait à réduire de 27 à 24 le nombre d’heures de classe hebdomadaires pour laisser aux enseignants le temps de formation et de réunions auxquels ils ont droit, soit 108 heures annuelles.

Déjà en application depuis 2008 dans l’hexagone, la réforme ne sera pas appliquée en août en Polynésie. Un peu trop tôt, selon le nouveau ministre de l’Éducation Rony Teriipaia. "Ça demande qu'on établisse un dialogue entre différents partenaires de la communauté éducative et, il faut le rappeler, les communes, qui sont propriétaires des écoles, elles ont donc un rôle important à jouer dans la mise en place de ce dispositif". 

Les parents d’élèves avaient pourtant été consultés, d’où l’incompréhension de la fédération. "C'est vraiment dommage car c'est quand même une réforme qui a été travaillée aussi en assise c'est-à-dire avec les parents d'élève et les enseignants. "

Côté syndicats, on comprend la problématique d’adaptation pour les parents et les transports scolaires, mais la déception est grande. Aussi le Stip propose l’alternative de doubler le nombre d’heures pédagogiques. "Très déçue quand même de ne pas voir cette application comme on pouvait l'espérer. Et nous pensons qu'en doublant le nombre de journées pédagogiques, tout le monde, en tout cas les enseignants auront leur compte quant aux heures de formation, de réunion et les élèves leurs heures d'enseignement qui leur sont dues". 

Le Haut comité de l’éducation qui se tiendra la semaine prochaine pourrait voir émerger une solution intermédiaire pour la rentrée 2023-2024.