Abel Hauata : être Miss c'est bien, décrocher son diplôme c'est mieux

Elle décrocher son diplôme et continuer ses études en France.
Elle a créé par son élection une polémique mais aussi un mouvement de soutien sur les réseaux sociaux. Elle, c'est Abel Hauata, la toute nouvelle miss UPF. L'étudiante qui a choisi de se concentrer sur ses études et de ne pas prêter l'oreille aux quolibets est fière d'avoir été choisie et prône plus de tolérance

Couronnée vendredi dernier, Abel a repris son petit train-train quotidien, avec tout de même un peu plus d’attention portée sur sa personne. Sur les réseaux sociaux son élection a créé le buzz et bien sûr de vives critiques. "Je me souviens par exemple d'un candidat qui me disait que son beau-père n'acceptait pas que je participe à cette élection. Et le soir, son beau-père lui confie qu'il a voté pour lui et aussi pour moi...Si j'ai pu convaincre son beau-père, j'ai pu convaincre énormément de personnes", remarque avec justesse Abel.

Avec son amie Christine qui l'a beaucoup encouragée pendant l'élection.

Car c’est bien une majorité de messages de soutien et d’encouragements qui ont afflué depuis son accession à Miss UPF. Notamment ici sur le campus. "Félicitations ! ...Très contente...,on l'encourageait, c'était plus Abel que les filles. On est content pour lui...On ne fait pas attention aux critiques, tant qu'il est bien dans sa peau, ça va. Le reste, on s'en tape !", dit Christine, technicienne de surface.

Avec sa professeure principale, Agnès.

"Voilà quelqu'un qui a une personnalité forte, qui l'a toujours affirmé, qui a toujours affirmé aller loin, entreprendre, faire des choses, s'affirmer...donc je ne suis pas surprise de sa participation et je suis contente de son élection", ajoute Agnès Romagnani, professeure principale DUT Technique de commercialisation. 

Un de ses rêves vient de se réaliser, mais elle en a encore plein d'autres. "Avoir mon DUT puis partir en Métropole pour poursuivre mes études", avoue Abel.

Abel a des rêves mais garde les pieds sur terre. Elle veut aller loin grâce à ses études.

De retour sur les bancs de l’UPF, elle affirme que le combat pour la visibilité transgenre ne s’arrête pas à son écharpe de Miss, au contraire il ne fait que commencer…

A 19 ans on ne peut que lui souhaiter, comme à tous les jeunes Polynésiens, de vivre dans un monde plein de tolérance… ce qui fait hélas encore défaut aujourd’hui au regard de l’actualité.