Aide au logement : près de 400 étudiants dans l'incertitude

L’aide au logement est un dispositif de l’État débloqué seulement si la convention est renouvelée chaque année avec le Pays. « Et donc aujourd’hui, à tout moment, l’Etat peut décider d’arrêter le dispositif. C’est 60 millions xpf par an qui viennent aider nos étudiants dans les logements étudiants », s'inquiète Léonard Puputauki, chargé de mission au sein de l'association Avenir étudiant. 

Le vrai problème avec l’aide au logement, c’est que le versement ne se fait qu’en fin d’année scolaire. Auarii a déposé son dossier à la rentrée de septembre, comme 387 autres étudiants. Pour l’instant, il ne paye que 2 000 francs de charges, sur les 20 000 francs de loyer. 

Si toutefois à la fin de l’année on m’annonce que je n’ai pas l’ALE, je serais obligé de payer les 18 000 francs de chaque mois, que je n’aurais pas versé, en pensant avoir cette aide là. Je commence à économiser, pour avoir la somme nécessaire au cas où je n’aurais pas cette aide.

Auarii Tetuahitirere, étudiant en première année de licence.

Autre souci pour les étudiants : les dispositifs d’aides sont répartis entre plusieurs services, rendant les démarches plus compliquées. « Par exemple pour le logement, c’est l’OPH ou l’AISPF. Pour le transport c’est la DGEE. Pour la bourse du Pays, c’est la DGEE. Il y aussi la bourse de l'État. L’ALE est géré par un service du haut-commissariat alors que la bourse est gérée par le vice-rectorat » témoigne Léonard. 

Pour faciliter les démarches, Avenir étudiant propose la création d'une maison de l’étudiant, comme celle qui existe en Nouvelle-Calédonie depuis 2012.

Le reportage de Kaline Lienard et Mélissa Chongue :