L’évolution plutôt que la révolution… Philippe Marie prend les commandes d’ATN, conscient du défi à relever. L’ancien secrétaire général de la compagnie qui succède à Michel Monvoisin, entend jouer la rigueur sans casser le dynamisme commercial de l’entreprise.
-13 milliards cfp ?
Priorité sera donnée au retour à l’équilibre financier, avec un déficit attendu d’un peu plus de 3 milliards cfp cette année, et un déficit cumulé estimé à 13 milliards pour 2025.
En cause entre autres : une concurrence accrue et des destinations déficitaires.
On a des équilibres de route qui occasionnent des déficits importants comme Seattle ou le Japon. Mais encore une fois, il est important de faire un travail d'analyse, de bien maîtriser les chiffres et les perspectives, voire s'il y a des moyens d'améliorer une régression de ces déficits ou prendre des décisions qui s'imposeront.
Vers une hausse du prix des billets
Pas de fatalisme pour Philippe Marie, prêt à rediscuter avec ses concurrents pour trouver des solutions. Réorganisation des personnels et hausse des tarifs des billets d’avion sont des pistes à explorer selon le nouveau PDG.
"Dégager peut-être des capacités hommes et femmes sur d'autres postes. Ça serait plus un rééquilibrage des fonctions..." indique le patron. Cela va-t-il impacter les tarifs ? "Mon prédécesseur et la Cour des comptes l'ont évoqué. Effectivement, il va falloir de façon très fine, voir l'ensemble des tarifications, partout où on pourra redresser un petit peu le curseur de façon acceptable par rapport à la concurrence" annonce Philippe Marie.
Philippe Marie a deux ans pour redresser le tir et faire entrer de nouveaux partenaires au capital. Il présentera sa feuille de route au conseil d’administration de la compagnie à la fin du mois d’août.