[MAJ] Levée de l'alerte à la bombe à Huahine : la justice compte bien retrouver son ou ses auteurs

Après inspection, l'aéroport devrait rouvrir aujourd'hui.
Après l'alerte à la bombe à Huahine, les autorités ont pris les mesures nécessaires pour sécuriser les personnes et l'aérodrome. Finalement et heureusement, les démineurs n'ont trouvé aucune bombe. Le trafic aérien a pu reprendre. Une enquête a été ouverte par la procureure de la République. En effet, les autorités rappellent que le ou les auteurs de tels actes sont toujours retrouvés.

Après l'alerte à la bombe à l'aérodrome de Huahine, par précaution et en application des mesures de sécurité, les passagers présents à l’aérodrome, ainsi que le personnel, ont été placés en sécurité dans une zone protégée et pris en charge par les pompiers ainsi que les autorités.

Selon le haut-commissariat 51 personnes, dont 4 allemands et 2 belges, ont été prises en charge sur place. Les autorités précisent que dès ce matin, les moyens de déminage sont arrivés sur place afin de lever le doute et d’écarter la menace. L'hélicoptère Dauphin a atterri en début d’après-midi avec une équipe de démineurs et un médecin. Les vérifications n'ont rien révélé d'anormal.

Les passagers des avions qui n'ont pas pu décoller mis en sécurité.

L’un des deux avions immobilisés au sol (VT 352) et pour lequel tout danger a été écarté, a pu rejoindre Raiatea, avec ses 46 occupants, dès 11h30. 

Les passagers de l’autre avion (VT 471) qui était resté immobilisé au sol avaient dû rejoindre une zone sécurisée sur place, à l’aérodrome de Huahine.

C'est en fin d'après-midi que la levée de doute sur l'ensemble des sites de l'aérodrome permise par les opérations de déminage, a écarté la présence de risques d'engins explosifs
Aussi, dès 16 h 45, le trafic aérien a pu reprendre.

Une dizaine de fausses alertes

Sur le plan judiciaire, une enquête a été ouverte par la procureure de la République.
Conformément à l’article 322-13 du code pénal, la peine maximale encourue pour une fausse alerte à la bombe s’élève à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende (5 369 850 cfp). La peine encourue est plus sévère si l’alerte vise un avion ou un navire : 5 ans de prison et 70 000 € d’amende (8 353 100 cfp).

Ecoutez Solène Belaouar, procureure de la République :

©polynesie

La procureure rappelle qu'au-delà des sanctions pénales, l'auteur de fausse alerte peut aussi être condamné à réparer les frais engagés, à les rembourser et indemniser le coût pour les différents acteurs et pour la société.

La conférence de presse organisée par les autorités. Au fond à gauche, la procureure de la République.

Ce jeudi, au moins 11 aéroports français ont procédé à des évacuations, parfois brèves, après des alertes à la bombe, provoquant une deuxième journée consécutive de perturbations dans les opérations aériennes, ce qui a conduit à 18 interpellations en 48 heures, a dit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
"Il y a eu 18 interpellations par les services de police ces 48 dernières heures, essentiellement des mineurs, ils sont présentés au moment où je vous parle à la justice", a déclaré M. Darmanin sur BFMTV : "on le dit à tous ceux qui nous écoutent, on retrouve tout le monde", que ce soit via des appels, même masqués, ou des courriers électroniques, a-t-il mis en garde.

Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l'objet d'un dépôt de plainte, le ministre de la Justice dénonçant "les petits guignols qui s'amusent avec ces menaces, fausses en l'occurrence". 

Les autorités d'Etat et locales en pleine concertation.