En semaine 33, neuf nouveaux cas de dengue ont été rapportés au Bureau de Veille Sanitaire et de l'Observation (BVSO) sur 55 prélèvements réalisés. Parmi ces neuf cas, cinq personnes résidents à Tahiti, deux à Nuku-Hiva et deux à Ua-Huka. Parmi ces cas rapportés en semaine 33, quatre hospitalisations ont été notifiées dont deux de très courte durée (24h ou moins). Ces quatre hospitalisations concernent des personnes de 14 ans ou plus.
En semaine 34 et au matin du jeudi 22 août, quatre cas supplémentaires de dengue ont été identifiés, dont un visiteur ayant séjourné à Bora Bora pendant la phase contagieuse et trois résidents de Tahiti.
Le nombre total de cas de dengue déclarés depuis le 27 novembre 2023 est de 126, dont 17 hospitalisations au total.
Les 126 cas sont domiciliés à Tahiti (75), Moorea (14), Rangiroa (7), Nuku-Hiva (18), Ua Huka (2) Bora Bora (1) et Fakarava (1). Huit cas sont des non-résidents de Polynésie française.
Depuis le 27 novembre 2023, parmi les 94 échantillons sérotypés, DENV-2 a été identifié dans 61% des cas, soit 57 sur 82. Pour l’heure, des liens épidémiologiques ou géographiques sont encore retrouvés entre les foyers. Aucun cas sévère n’a été notifié depuis novembre 2023. Parmi l’ensemble des cas, 31 cas ont moins de 20 ans. La moyenne d’âge est de 31 ans et la médiane de 29 ans.
La phase d’alerte dengue est maintenue, avec une circulation active à Tahiti et Nuku-Hiva.
Dans ce contexte, le BVSO recommande de pratiquer une RTPCR dengue devant tout cas suspect dans les 7 jours après le début des symptômes. En cas d’impossibilité de faire réaliser rapidement la PCR, un test rapide de détection de l’Ag NS1 est possible. Tout professionnel de santé diagnostiquant un cas de dengue doit contacter immédiatement le BVSO.
Les mesures de prévention individuelle sont indispensables : se protéger contre les piqûres de moustiques et éliminer les gîtes larvaires.
Coqueluche : un nouveau cas à Moorea
Du 14 juin au 21 août, 56 cas confirmés de coqueluche ont été rapportés. En semaine 33, neuf cas confirmés de coqueluche ont été rapportés. Tous résident à Tahiti. Un résident de Tahiti a séjourné à Mataiva pendant la phase contagieuse. La structure de santé de l’île a été informée.
En date du jeudi 22 août au matin, 10 cas ont été rapportés en semaine 34. Un cas réside à Moorea.
Sur les 54 cas investigués, cinq enfants ont nécessité une hospitalisation dont trois nourrissons de 3 mois ou moins.
Les symptômes de la coqueluche sont :
- Toux durant au moins 2 semaines
- Ou toux paroxystique de quelque durée que ce soit
- Ou toux avec chant du coq inspiratoire ou quinte de toux se terminant par des vomissements ou menant à une apnée.
Le BVSO recommande de consulter immédiatement un médecin si vous présentez des symptômes de la coqueluche. Il conseille également de veiller à ce que votre famille et vous soyez à jour des vaccinations courantes. En cas de symptômes, respectez les règles d’hygiène (port du masque si vous êtes malade/si vous toussez, lavage des mains, etc.). Enfin, respectez l’isolement au domicile dès lors que le médecin suspecte que vous ou votre enfant avez la coqueluche.
Les professionnels de santé doivent notifier tous ces cas à l’ARASS au Bureau de la veille sanitaire et de l’observatoire (BVSO) et un traitement est recommandé pour les cas suspects ou confirmés.
Pour rappel :
1. La vaccination reste le meilleur moyen de prévention et de protection. Dans cette période de circulation active de la coqueluche et de rentrée scolaire, il est fortement recommandé de vérifier, dans la mesure du possible, que tous les patients sont à jour de leur vaccination.
2. En Polynésie française, une antibio prophylaxie est prescrite dans l’entourage du cas et par le médecin ayant effectué le diagnostic.
3. L’arrêt de fréquentation d’une collectivité est effectif dès la suspicion d’un cas au moins jusqu’au résultat de l’analyse biologique.
De ce fait, tant que les résultats ne sont pas annoncés, les cas suspects doivent rester isolés au domicile et ne pas retourner en collectivité (école, crèche, garderie, travail…). Cette mesure permet de limiter au maximum la diffusion potentielle de la maladie et doit être complétée par l’application des gestes barrières. Le patient peut retourner en collectivité en cas de diagnostic négatif, ou à la fin de son traitement antibiotique en cas de diagnostic positif.
Avec bulletin de surveillance sanitaire de Polynésie française n°33/2024 du BVSO.