Dans son dernier rapport, le Bureau de santé environnementale se base sur 1 192 prélèvements réalisés à Tahiti, Moorea, Bora-Bora, Raiatea et Tubuai, en 2021.
Les conclusions sont cartographiés ici.
Dans le cas de Tahiti, le BSE conclut que 57 % de points d'eau analysés sont propres à la baignade. Ce qui veut dire que 43 % des lieux étudiés sont contaminés par des bactéries de type fécales. S'y baigner présente donc un risque sanitaire.
Pourtant, sur la carte, on remarque que la plupart de ces zones rouges sont des points d'eau fréquentés par les baigneurs. C'est le cas de l'embouchure de Papenoo, prisée par les surfeurs et les habitants du coin, ou de la plage de Hitimahana à Arue, appréciée des amateurs de voile.
Pour ces usagers, pas question de renoncer à leur spot favori, où ils ont habitude d'aller depuis toujours sans tomber malade... Les communes peuvent décider de fermer ces lieux à la baignade, ou de mettre en place des mesures correctives pour traiter les eaux usées, puisque ces compétences leur reviennent.
Le rapport de 2021 montre également que la qualité des eaux de baignade en mer sur Tahiti s’est dégradée, avec une différence de moins en moins marquée entre la zone urbaine (53% propres à la baignade en 2021 contre 60% en 2020) et la zone rurale (62% propres à la baignade en 2021 contre 75% en 2020).