Améliorer les conditions de travail pour diminuer les risques et les accidents

Une consigne de sécurité qui doit être un réflexe sur un chantier.
Son décès est passé inaperçu en septembre dernier, un homme de 48 ans a perdu la vie sur son lieu de travail, un chantier de construction. Un accident mortel qui soulève encore une fois les problèmes de sécurité au travail. Le nombre d’accidents a légèrement augmenté en 1 an de + de 8%, 5 décès ont été recensés. Alors, la lutte contre les accidents graves et mortels fait-elle figure de priorité ?

C’est le 23 septembre dernier que le frère de Vaite a été victime d’un accident de travail mortel sur un chantier de construction à Tipaerui. Une palette de ciment mal grutée serait semble-t-il à l'origine du décès. Les normes de sécurité n’auraient pas été respectées…

Pour Gilles Helme, représentant de la sécurité A ti’a i mua et de la commission prévention santé à la CPS, c’est la cause première des accidents dans le BTP. "J'ai eu l'occasion de visiter justement un chantier en décembre pendant la saison des pluies. Même moi j'ai été impressionné des conditions dans lesquelles ils travaillent. Quand on fait des bâtiments alors qu'il pleut, les camions, les engins qui passent, c'est dangereux. C'est ce que je reproche, on a tendance à vouloir aller vite, malheureusement c'est en allant vite qu'on oublie un peu la sécurité...Aller vite c'est bien, mais aller sûrement c'est mieux", remarque-t-il.

Priorité à la sécurité des pieds à la tête lorsqu'on travaille sur un chantier.

Pour les 2277 accidents de travail enregistrés en Polynésie en 2021, ceux sont les secteurs du BTP et de l’hébergement et restauration qui arrivent en tête…Une situation qui tend à décliner cette année vu l’arsenal de mesures de prévention et de sensibilisation engagés auprès des entreprises.

"On a quand même une amélioration de travail sur les 20 dernières années, c'est ce qu'il faut noter. On est certainement arrivé à un plateau et les chiffres repartaient un peu à la hausse avant la crise sanitaire où on a eu une chute. Mais il faut faire de la prévention pour éviter la survenue de tous ces accidents que ce soit au travail, sur le trajet ou éviter les maladies professionnelles avec l'exposition continue à des polluants", précise Tekura YP SEUNG, cheffe de service prévention des risques professionnels et santé à la CPS, "mais on observe une amélioration des conditions de travail, il y a encore du chemin à faire, on va poursuivre".

Pour être grutier, mieux vaut ne pas être sujet au vertige et faire confiance à ses collègues pour savoir où déplacer les charges.

Pour la CPS, les dépenses concernant les accidents de travail représentent 1,8 milliards chaque année. Un chiffre encore important pour les 65 560 salariés répertoriés.