Un hôtel cinq étoiles au Tahara'a, une promenade jusqu'à Orofara, des activités nautiques encadrées...le tavana de Mahina espère élargir ses compétences en matière de gestion de son littoral, le champ des possibles est ouvert après le congrès des communes.
Hôtel côté Mahina
Cet hôtel haut de gamme au Tahara’a côté Mahina est un projet de 12 milliards cfp (qui n'est pas celui du groupe City à Arue) comprenant près de 80 suites et des villas privées intégrées dans la nature...Le promoteur se veut discret, le maire lui est tout fier de dévoiler les plans. "L'ouverture certaine du futur hôtel qui prendra possession en haut du Tahara'a côté Mahina [et non Arue], on est bien d'accord...c'est en projet, c'est en très bonne voie, on est en collaboration avec l'hôtel sur toute la partie touristique et la partie culturelle...C'est un hôtel 5 étoiles, on doit continuer nos rapports avec les propriétaires de cet établissement-là, pour garantir tout le côté patrimoine et culturel. Là dessus, je pense qu'il faut que Mahina y aille", insiste Damas Teuira, le maire de Mahina.
Sécuriser le littoral
Dans son plan de mandature, le maire accorde une large place à l’un des joyaux de sa commune, son littoral. "Aujourd'hui, ce que souhaite le conseil municipal c'est de garder la main sur le littoral, parce qu'on est l'une des rares communes à avoir un petit bout de lagon, et préserver cet espace maritime qui est juste en face de la pointe Vénus. Donc c'est garder la main dessus et créer des activités en rapport avec le respect de l'environnement et créer des zones affectées à l'activité touristique", détaille le tavana de Mahina.
Motivé par les annonces du Président Fritch prêt à concéder certaines compétences aux maires grâce articles 48 et 55 du statut d’autonomie lors du congrès des communes, le maire veut sécuriser le littoral jusqu’à Orofara.
Les écoles de surf devront ainsi partager l’espace. Pour Thomas Bequet, qui enseigne le kite et la wing depuis trois ans, les urgences sont ailleurs. "Accès aux douches, accès aux toilettes pour le public, pas vraiment pour les écoles mais plutôt pour le public parce qu'il y a pas mal de gens le week-end, un petit espace douches, poubelles ce serait bien...", remarque le moniteur.
Moins de réglementation
L'édile envisage aussi de poser des corps morts pour accueillir des yachts de luxe, réglementer le mouillage des plaisanciers avec la mise en place de redevances. La commune de Mahina espère bien bénéficier de ces nouvelles recettes. Pour Teiva Véronique, qui enseigne la voile traditionnelle, attention au trop plein de réglementation. "Du fait qu’on soit en groupe, il faut faire des demandes d'autorisation à chaque fois, au service du tourisme, aux mairies...donc beaucoup de lourdeur administrative juste pour aller naviguer avec des enfants. Nous on respecte tout ça, mais parfois juste pour se poser sur une pette plage pendant 1 heure, c'est lourd. Donc si on pouvait garder ces plages accessibles, ce serait vraiment top".
Développer sans dénaturer, tout l'enjeu de l'aménagement d'un territoire. La promesse de bien des maires.