N’est pas bricoleur qui veut. Dans cet atelier de Papeete, débutants hommes comme femmes ou artisans déjà qualifiés peuvent confectionner l’ouvrage rêvé. Aujourd’hui ce petit groupe de novices s’essaye au porte-bouteille. "C'est vraiment bien parce qu'on n'a pas forcément le matériel chez nous, mais le simple fait de venir dans un atelier tout équipé, avec Pascal qui nous accompagne, qui nous aide à faire nos objets, du coup c'est vraiment bien", dit Tapuarii Barbos, candidat au bricolage. "Je n'avais jamais bricolé, à part les bases à la maison, mais je n'ai jamais vraiment eu l'occasion d'être sur des machines...c'est assez facile et Pascal nous explique super bien, donc on est bien cadré", reconnaît Mihitere Arakino, elle aussi candidate au bricolage.
Pascal, ancien ingénieur en énergie renouvelable, a abandonné son métier pour se lancer dans l’aventure. Le bricolage à la carte, un concept de mutualisation des ressources intelligent et d’avenir dans une société en surconsommation. "C'est parti d'un constat assez simple : j'ai des outils et j'ai pas mal d'amis qui m'ont demandé de leur prêter ou de venir bricoler chez moi. Donc ça m'a donné cette idée. Ensuite c'est un concept que j'avais déjà vu également en France à l'époque où j'y travaillais, et j'ai décidé de me lancer", explique Pascal Yen Kai Sun, gérant de Bricolab.
2 millions cfp d’investissement pour le matériel, hors location du local, et une aide du SEFI ont permis la réalisation de son projet. "Il y a certaines machines que j'avais déjà, du coup je les ai mises dans l'entreprise. Par contre j'ai dû construire les établis, trouver le local à louer, c'était pas très évident de trouver un endroit qui voulait bien de cette activité", poursuit Pascal.
Ici chacun repart avec son ouvrage. Les tarifs et les horaires sont variables selon les projets...L’activité ludique et utilitaire devrait séduire les bricoleurs, et pas que du dimanche !
Le reportage de Caroline Farhi :