Après ADT, la grève menace dans les 3 compagnies aériennes locales

Les JO sont passés, mais le fonctionnement de l'aéroport pourrait être fortement impacté si la grève devenait effective dans les 3 compagnies aériennes locales vendredi.
L’intersyndicale ne baisse pas les armes et étend son mouvement social aux compagnies aériennes pour défendre les salariés qui seraient surchargés, selon elle. Mais la revalorisation des salaires de 6% est en tête des revendications. La grève sera effective vendredi si aucun accord n’est trouvé et conduira à des annulations de vols en pagaille. Les discussions sont en cours.

Après ADT, Air Tahiti, Air Tahiti Nui et Air Moana, emboîtent le pas ! Dans le préambule du préavis de grève des 3 compagnies, l’intersyndicale dénonce “les grosses difficultés” du personnel au sol et du personnel naviguant “à exercer leur métier en toute quiétude” dues notamment aux “horaires décalés dans les services”.

Cet après-midi, l'intersyndicale a rencontré la direction d'Air Tahiti. "Je mènerais ces discussions en toute responsabilité...il convient de préserver les intérêts d'Air Tahiti à long terme, dans un contexte extrêment difficile", explique Edouard Wong Fat, DG d'Air Tahiti. Et ce dernier d'insister sur les pertes financières de la compagnie, entre 2020 et 2024 "on sera quasiment à 4 milliards cfp de pertes". 

De son côté, la direction d'Air Moana n’a pas voulu s’exprimer sur la situation.

C'est le status quo à ADT.

Par ailleurs cela fait déjà 3 semaines que le piquet de grève d'ADT est installé à l'aéroport de Tahiti-Faa'a. Une dizaine de réunions ont eu lieu, en vain. Il a fallu l’intervention du haut-commissaire et du président du Pays pour que les deux parties se revoient ce matin. Dans ce conflit, l'intersyndicale souhaite toujours le départ de la directrice des ressources humaines. "Il y a eu un changement de tempérament du directeur général, même de la DRH...On verra dans le projet de protocole qu'il va nous soumettre, qu'il va nous soumettre d'ici ce soir ou plus tard demain matin", remarque Cyril Le Gayic, 1er secrétaire général adjoint de la CSIP.

Retards voire des annulations

A cause des grèves à ADT et dans les sociétés de surveillance aéroportuaire, des vols sont retardés et le ras-le-bol se fait sentir du côté des passagers. Depuis le 22 juillet, le retard à l’embarquement est en moyenne de 2 heures. Si les 3 compagnies aériennes venaient à rejoindre le mouvement de grogne, des vols pourraient être annulés.

 

Toujours la galère avant d'embarquer pour un vol domestique.

Si les négociations n’aboutissent pas, la grève sera effective et toucherait les 3 compagnies aériennes locales vendredi 16 août à minuit. Au moment de la rentrée des classes.