Après la pluie, la pénurie de légumes

Les légumes verts se font petits et rares en ce moment au marché de Papeete...
Des étals en manque de légumes, au marché de Papeete, les conséquences des intempéries du mois dernier se font sentir. Tomates, salades, concombres se font petits ou rares. Une pénurie plus ou moins marquée, pour l'instant en tout cas. Alors, les agriculteurs font comme ils peuvent et en ce qui concerne l'offre locale, certains exposants misent sur d'autres produits en attendant.

Tomate, oignons verts, salades... Vous l'avez sûrement remarqué si vous êtes un habitué du marché le dimanche, il y a de moins en moins de légumes sur les étals. La faute aux intempéries qui se sont abattues sur le fenua le mois dernier. Aujourdhui, les agriculteurs font comme ils peuvent pour rentabiliser les fins de mois. 

La foule, comme chaque dimanche, est au rendez-vous au grand marché de Papeete. Côté fruits et légumes, on déambule dans les allées, on scrute les étals, mais ce n’est pas trop ça. Difficile de trouver son bonheur, comme le soulève une dame : "il y a peu de légumes verts, à cause du temps probablement... j'avais envie de pota mais il n'y en a pas ce matin." Un autre homme ajoute : "je suis venu chercher des tomates, des concombres et de la salade, mais avec la pénurie ce que tu trouves est un peu médiocre et un peu cher aussi. Donc je vais attendre un peu plus tard dans la matinée, pour voir s'ils vont baisser un peu les prix. Et si je ne trouve rien c'est pas grave, j'irais au magasin."

Quand la pénurie fait grimper le prix du kilo de poivron, il devient aussi cher que le fruit du dragon...

Manania, une des exposantes rencontrée au marché propose également des fruits et légumes importés, pour justement pouvoir satisfaire la demande en produits maraîchers en tout temps. Elle nous explique qu'elle "travaille toujours avec les grossistes, pour importer les carottes, les tomates et les choux. D'ailleurs, la plupart des grossistes n'ont pas de tomates locales, car ils les fournissent toujours d'abord aux grandes surfaces."

Pénurie rime avec hausse des prix: 1500 francs le kilo de tomates

Patrick lui est agriculteur et il compte sur le marché du dimanche pour vendre une grande partie de sa production. Ces deux dernières semaines, il a eu pas mal de pertes. Par exemple, il n'a pas pu récolter de menthe ni d'oignons verts et encore moins ses légumes verts comme le "baby bok"  et le "pota tiare". Il nous a confiés amer, que "tout est parti à cause de la pluie."

Une difficulté contournée par Jacques qui a décidé il y a longtemps de miser sur des produits qui résistent aux intempéries. Pour lui, "il n'y a pas de secret. Si tu plantes des légumes qui nécessitent beaucoup de produits d'entretien, comme par exemple les choux et les tomates, c'est compliqué quand il pleut tu risques de tout perdre." 

Une pénurie comme une invitation, en attendant, à diversifier son alimentation, ou à découvrir d’autres légumes ou très bons féculents du fenua.

Patates douces du fenua.