Par solidarité, tout le quartier Tetuanui Jamet à Mahina a dû patauger dans la boue, pour nettoyer les dégâts liés aux fortes pluies d'il y a quinze jours.
Aujourd’hui, au moins cinq hospitalisations ont été recensées à cause de la leptospirose propagée par les intempéries. C’est par la boue que la maladie a contaminé le fils et le mari de Rachel Tetunaui la semaine dernière. Résidente de ce quartier familial de Mahina, elle témoigne : "à neuf heures mon mari était toujours au lit, il tremblait, il était en sueur et un peu dans les vapes on aurait dit."
Selon l’institut de veille sanitaire, douze cas de leptospirose sont confirmés, et l’organisme en attend d’autres. Rien d’inhabituel pour la saison, où un pic de cas est constaté après chaque période de fortes pluies, comme l'explique l'épidémiologiste Henri-Pierre Mallet : "Les gens étaient dans un quartier où ils étaient particulièrement exposés et ils ont dû patauger dans la boue et dans cette eau très sale. Et malheureusement, on sait que c'est le facteur de risque principal de la leptospirose. On a fait un appel à la vigilance à ce moment-là mais malheureusement les gens n'ont pas pu l'éviter. Car il faut savoir que ce n'est que deux à trois semaines après l'exposition que le microbe qui est entré dans le corps va s'exprimer."Michel David est médecin généraliste et il nous rappelle les précautions à prendre : "Essayer de mettre des bottes si on a des plaies car la transmission se fait par les petites plaies au niveau des pieds, des jambes ou des mains,Donc si on a des petites plaies il faut encore plus éviter d'être en contact avec de l'eau souillée."Si vous avez dû marcher dans l’eau boueuse longtemps, et que vous avez une forte fièvre, c’est-à-dire supérieur à 39°, consulter votre médecin.