Archer et ingénieur : Tsoung Li’ing Teng a plusieurs cordes à son arc

Un jeune homme qui atteint toujours sa cible.
L'histoire de Tsoung Li’ing Teng est celle d'un champion de tir à l'arc devenu ingénieur agronome. C'est dans le fa'a'apu familial que tout est né...

Tsoung Li’ing ou l’homme qui atteint toujours sa cible. Cela fait 13 ans qu’il tire à l’arc. Il a décroché 2 médailles de bronze, lors des Jeux du Pacifique aux îles Samoa. "Le secret pour atteindre le centre de la cible… y a pas de secret ! L'entraînement. La concentration prime beaucoup. L'entourage familial est aussi très important pour être bien dans ta tête et du coup atteindre ton objectif de centre de la cible", déclare le jeune homme.

Mais avant le tir à l’arc, Tsoung Li’ing a suivi les traces de ses parents, tous deux ceintures noires de taekwondo. 
Lui s’est arrêté à la ceinture rouge à cause du covid. Mais aussi parce qu’il a trouvé son équilibre dans le tir à l’arc. "Je me mets dans une sorte de bulle qui me permet de ne penser à rien. Tous les problèmes, je les efface tous avec le tir à l'arc. C’est cette paix intérieure que j’adore", précise le sportif.

Et avant chaque séance de tir, c’est la même routine : une séance d’échauffement à la salle de musculation, avec son frère Teddy… et cela du lundi au samedi. "La musculation c’est très important pour pratiquer tir à l’arc, car c’est assez physique. Dès que je m’entraîne au tir à l’arc je viens à la salle pour échauffer mes muscles, pour les préparer à la dure tension que l'arc fait subir à mon corps", explique-t-il.

Tsoung Li’ing est aussi ingénieur agronome. ici, en compagnie de son frère Teddy, champion de tae kwon do.

Après le sport, direction le fa'a'apu familial. Un domaine sur les hauteurs de Papara. 
Entièrement aménagé par son père et sa mère… ici les arbres fruitiers ont au maximum 10 ans.
"Depuis tout petit, je voyais mon père grimper cette montagne pour planter les plamplemousses et débrousser autour. Du coup, ma vocation pour l'agriculture a émergé sur ces terres", ajoute fièrement Tsoung Li’ing.

Revenu en novembre avec son diplôme d’ingénieur en agronomie, il peut désormais user de son savoir pour développer le domaine familial. "La première variété que j’ai greffée, le combava, ensuite le citron Tahiti, et enfin j'en ai une autre mais je ne sais plus...En tout cas, il y en a 3 dessus ! Et je suis assez fier car il n'y a aucun mort !", s'exclame-t-il.

Ses connaissances d’ingénieur, Tsoung Li’ing souhaite les mettre au service du Pays.
Et développer des projets pour mener la Polynésie vers l’autosuffisance alimentaire. 

Le reportage de Kaline Lienard :

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