Le président du Pays tire un bilan plutôt positif de ces 2 dernières années, grâce notamment aux aides et aux prêts de l’Etat.
Dans son long discours à l’ouverture de la session administrative à l’assemblée, ce matin, Edouard Fritch est longuement revenu sur les actions qui ont été mises en place durant la crise. Il a également fait plusieurs annonces pour maintenir notamment le pouvoir d’achat des polynésiens.
Hausse du smig
Parmi elles, l’augmentation du SMIG à compter du 1er mai, "ainsi qu’une revalorisation du point de l’indice des fonctionnaires. Ces mesures visant à préserver le pouvoir d’achat des plus bas salaires, viennent s’ajouter aux dispositifs déjà conséquents qui constituent le bouclier anti-inflation que nous avons progressivement déployé depuis le début de l’année", a expliqué Edouard Fritch.
De même le maintien des prix à la pompe jusqu’en juin grâce au fonds de régulation du prix des hydrocarbures, ou encore le maintien du prix de la baguette à 57 cfp ou l’arrondir à 60 cfp.
Parmi les autres mesures destinées à préserver le pouvoir d’achat, un plan de sauvegarde d’un cout de 10 milliards cfp, l’élargissement de produits PPN pour d'autres îles au-delà de Tahiti et Moorea.
Autre mesure, la revalorisation des pensions de retraites, saluée par la représentante Teura Iriti : "Nous savons tous que nos retraités restent sur le fenua, dépensent sur le fenua, dépenseront sur le fenua. Donc cet argent restera ici pour aider l'économie du Pays".
Taxe sociale et CST
Le président du groupe Tavini huiraatira à l’Assemblée est quant à lui perplexe. Pour lui, seuls les symptômes sont soignés et non la maladie. "Les mesures prises ne sauraient être pérennes. Et je suis sûr qu'en 2023, on reviendra sur ces mesures, quel que soit le gouvernement...Une fin de mandat qui nous laisse très perplexes sur les mesures prises et sur ce que la population va endurer dans les mois qui viennent", regrette Antony Géros.
Le secteur commercial sera accompagné. Pas de taxe sociale pour les TPE (très petites entreprises), le taux de l’impôt sur les sociétés baisse de 27 à 25%.
En revanche, les classes plus aisées sont, elles, bien impactées. La CST a été augmentée pour les revenus mensuels bruts dépassant les 400 000 cfp.