Assises de l'archéologie : mettre l'accent sur l'archéologie préventive

Les premières Assises de l'archéologie
C'est en tout cas la volonté de la vice-présidente, Eliane Tevahitua. Les Assises de l'archéologie ont débuté le 16 janvier et dureront trois jours. Elles rassemblent divers acteurs du Pays et du privé, tous engagés dans la préservation du patrimoine. L'idée : échanger notamment sur la protection des sites polynésiens. 200 aujourd'hui sont classés, mais il en existerait plus de 5 000.

Les premières Assises de l'archéologie ont débuté, mardi, à l'Intercontinental de Faa'a, en présence notamment du président du Pays. Une occasion de mettre en valeur et de restructurer la discipline en Polynesie mais également d'apporter les moyens nécessaires pour étudier sur le terrain des 48 communes du territoire.

Le but de ces Assises : étudier des pistes pour mieux structurer cette discipline. Les échanges porteront notamment sur la protection et la gestion des sites archéologiques et la valorisation des connaissances. 

Aujourd'hui, 200 sites sont classés en Polynésie. Des classements intervenus depuis 1952 jusqu'à nos jours. Or, la Polynésie recèle plus de 5000 sites culturels, archéologiques et historiques. "D'après les dires des archéologues, il en existerait beaucoup plus", explique Eliane Tevahitua, invitée de nos éditions radio de ce mercredi. 

"Il y a une volonté de renforcer les sanctions qui existent, de les utiliser pour qu'il n'y ait pas de destructions notamment des sites classés."

Eliane Tevahitua

La ministre de la Culture compte bien mettre les moyens pour aider l'archéologie. "Ces sites culturels, c'est ce qui nous relie à nos ancêtres, c'est ce que nos ancêtres ont laissé comme traces et qui perdurent jusqu'à l'heure actuelle". La vice-présidente estime que le classement de sites n'est pas suffisant. "À Tahiti et Moorea, beaucoup de sites ont été détruits. Il y a une volonté de renforcer les sanctions qui existent, de les utiliser pour qu'il n'y ait pas de destructions notamment des sites classés."

Autre volonté, celle de classer plus de monuments culturels. Un travail en étroite collaboration avec les archéologues, les spécialistes de la culture du fenua. L’accent sera mis en priorité sur l'archéologie préventive. Elle existe en Nouvelle-Calédonie et en Nouvelle-Zélande mais pas en Polynésie française. "L'archéologie préventive c'est la possibilité de pouvoir faire l'inventaire d'un terrain possiblement site culturel avant que ne soient entrepris les travaux. C'est une démarche qui accompagne le développement d'un pays". 

Les Assises de l'archéologie s'achèveront jeudi. Plusieurs autres sujets vont être abordés comme l'éthique et la formation ou encore la coopération régionale.