Le docteur Elodie Guillet, pédiatre au pédiapole Tahiti, ausculte un bébé. Il était fiévreux et sa maman était inquiète. "Je suis une maman qui panique pour tout, donc j'ai préféré venir consulter", dit-elle. "Bébé a une auscultation pulmonaire normale", ajoute le taote.
Si le nourrisson a bien une infection virale, ce n’est pas une bronchiolite. Mais depuis plusieurs semaines, le docteur Elodie Guillet et ses collègues observent une hausse du nombre de cas. "Cela fait fait à peu près 3 semaines qu'on a une augmentation des cas de bronchiolite et cela fait bien une semaine qu'il y en a beaucoup. Sur nos consultations urgentes, cela représente à peu près la moitié, deux-tiers de nos motifs de nos consultations", précise le docteur.
La fièvre, le nez qui coule et une toux sèche, ce sont les premiers symptômes d’une bronchiolite. Sauf que certaines fois, l’état de l’enfant peut se détériorer explique le docteur Elodie Guillet. "Les complications sont soit les surinfections bactériennes donc c'est un petit virus qui guérit seul mais parfois ça peut se compliquer avec une surinfection et dans ce cas cela nécessite des antibiotiques. Les complications peuvent aussi être la détresse respiratoire, donc un enfant qui va être extrêmement gêné pour respirer et qui peut avoir besoin d'être mis sous oxygène ou avoir une machine pour l'aider à respirer".
Outre les gestes barrières qui freinent la transmission du virus. L’allaitement maternel permet quant à lui de diminuer le risque de développer la bronchiolite.
Le Pays a lancé, la semaine dernière, un appel à la vaccination contre la grippe pour les personnes éligibles, pour notamment éviter une flambée des cas de bronchiolite.