L’alcoolisme est une maladie, le saviez-vous ? C'est une maladie progressive. Marc en témoigne. Au début, il buvait juste le vendredi, en soirée, avec les amis. Puis c'était tous les week-ends, du vendredi au dimanche.
Ses relations amoureuses en ont pâti, sa vie familiale aussi. Il a commencé les réunions des alcooliques anonymes et grâce à elles, pendant douze ans, il est resté sobre. Avant de rechuter l’année dernière, en 2024.
Marc explique : « Avec l’expérience que j’ai acquise avec les alcooliques anonymes, je sais quel est le bout. Pour moi, pour nous, c’est la mort. Sous n’importe quelle forme. Accident, dépression, suicide. Et ça, c’est dans les témoignages de tous les alcooliques qui ont rechuté. C’est que, quand ils reprennent, petit à petit, ils vont reprendre leur alcoolisme là où ils l’ont laissé. Et moi je n’ai pas attendu, je suis vite revenu, et là je m’accroche, comme un nouveau venu. »
Depuis qu'il reparticipe aux réunions, Marc est redevenu sobre depuis 7 mois maintenant.
Marie, elle, buvait pour oublier sa dépression. Malgré un fils et un mari aimant, l’alcool l’a poussé au suicide. Après deux tentatives, c'est le déclic. Elle tombe alors sur une émission sur les alcooliques anonymes. Un an plus tard, elle se décide à les appeler.
« C’était l’origine de tous mes maux »
Marie raconte ce qu'elle a vécu : « Au bout d’un an, je suis allée à ma première réunion. Et puis, à partir de là, je suis restée. Parce que j’ai trouvé des gens qui étaient heureux, qui avaient le sourire. Et j’ai enfin eu la sensation de ne plus être une espèce d’extraterrestre. Mon père est décédé deux mois après mon arrêt de l’alcool. J’ai eu deux membres des alcooliques anonymes qui sont venus pour me soutenir. Mais l’idée de boire ne m’est pas venue. Parce que je savais, en fait, que c’était l’origine de tous mes maux. »
Depuis ce jour, voilà 35 ans que Marie n'a pas bu une goutte d'alcool.
Christine, elle, a hésité longtemps avant d’appeler la ligne d’écoute des alcooliques anonymes. Quinze ans après, elle se souvient pourquoi. « Je n’étais pas alcoolique. J’avais un petit problème, je le savais. J’avais eu des excès. Mais, dans ma tête, même dans mon corps, dans mon cœur, j’étais pas alcoolique. Mais bon, je voyais bien qu’ils avaient quelque chose que je n’avais pas. Donc je suis allée aux réunions. Et petit à petit, j’ai accepté, que je faisais partie des gens qui, s’ils prennent un verre, vont en prendre plusieurs, auront des excès » relate Christine.
Les alcooliques anonymes sont joignables à toute heure, au 40.43.21.63.
Grâce à cette thérapie entièrement gratuite, Christine, Marc et Marie ont retrouvé le chemin de la sobriété, mais surtout, de la liberté.