Au large de Tahiti, la Marine nationale s'exerce à la lutte anti-pollution

Un exercice pour maintenir la coordination des équipes le jour J. En arrière-plan, le pompage des polluants.
Exercice grandeur nature au large de Faa'a. Le Bougainville a entraîné son équipage à affronter une situation de pollution marine. Un barrage hauturier de 150 mètres a été déployé en pleine mer encercler des produits polluants. Une pompe mobile est ensuite larguée pour aspirer la pollution.

Sus à la pollution ! Tel est le mot d'ordre ce matin quand le Bougainville appareille pour une manoeuvre peu commune au large de Tahiti : un exercice anti-pollution. 

Un entraînement effectué au moins 2 fois par an qui implique l'équipage du bâtiment de la Marine nationale mais aussi une cellule spécialisée dans la lutte anti-pollution. "Nous avons 10 personnes de la cellule. On travaille avec l'équipage du Bougainville. Chacun connaît son rôle", explique Eustache Gouilly-Frossard, maître principal et responsable de cette cellule.

L'extrémité du barrage flottant est récupérée par un second navire afin d'encercler la pollution.

Une fois au large, après avoir largué 150 m de barrage flottant, un second navire, un remorqueur en l'occurrence, récupère l'extrémité des boudins géants pour venir encercler et piéger la pollution. "On se coordonne avec l'équipe spécialisée anti-pollution et avec l'autre bateau pour la mise en place du barrage avant le pompage", ajoute le commandant de la frégate le Bougainville, Gabriel Isnard.

L'écrémeur, une machine à pomper les polluants.

Le pompage intervient alors avec la mise à l'eau d'un drôle d'engin. C'est une pompe mobile, un écrémeur plus précisément, qui est chargée d'aspirer à la surface les polluants. Lesquels sont rejetés dans une cuve installée sur le pont du Bougainville et capable de contenir jusqu'à 8 m3 de polluants.