Il n'y aura donc pas de magasin Carrefour à Maharepa. Après avoir étudié le dossier du groupe Wane, les 5 membres du collège de l’Autorité polynésienne de la concurrence ont tranché. Critères pris en compte, la préservation d’un marché concurrentiel.
Johanne PEYRE, la présidente de l’Autorité polynésienne de la concurrence (APC), tient en effet à préciser que ce ne sont pas les concurrents qui sont préservés mais bien le principe d’une concurrence qui puisse bénéficier avant tout aux consommateurs, avec potentiellement une baisse des prix du marché, une augmentation du pouvoir d’achat et/ ou une augmentation de la qualité des produits proposés.
Cette décision met évidemment un frein au déploiement de l’enseigne Carrefour à Moorea, mais pas un point final. A la direction du groupe, Nancy Wane en déplacement à l’étranger a bien réagi à cette décision avec beaucoup de diplomatie.
Elle confirme en effet que le groupe se soumettra à la décision de l’APC, mais elle s’interroge en effet sur l’impact du pouvoir d’achat de la population de Moorea. Enfin elle conclut notamment sur le fait que malgré cette décision sur l'île soeur, d’autres projets ont eux reçu un avis favorable, comme à Raiatea par exemple. Elle termine en souhaitant bonne chance aux concurrents qui ont bénéficié d’un avis favorable à Moorea.
Le groupe qui compte aujourd’hui plusieurs dizaines d’établissements et plus de 1100 employés dans le pays peut tout de même contester la décision.
Ce que nous confirme Johanne PEYRE. Une contestation est possible ou le projet peut aussi être amendé selon les recommandations faites par l’Autorité de la concurrence.
A Moorea, c’est un soulagement certain du côté des opposants au projet et des concurrents, mais il est fort à parier que le groupe Wane envisage un autre projet sur place. Il est de toute façon propriétaire du terrain qui devait accueillir la grande surface.
Pour l’Autorité de la concurrence, cette année plus de 8 projets de commerce de plus de 300m² ont tout de même déjà été autorisés, une année qualifiée de "dense" par l’organisme régulateur, au sortir de la crise sanitaire.