Avant de donner des perles, les nacres naissent et grandissent à l'écloserie de Fakarava

Eric Marissal et les nacres juvéniles.
C'est la seule écloserie de nacres de Polynésie. Située à Fakarava, elle bat à plein régime, fruit d'un investissement de 400 millions cfp, la société Tahiti Precious Pearl est née il y a déjà 10 ans. Du stade larvaire à la formation de coquillages, chaque étape de la croissance des nacres juvéniles est scrupuleusement respectée.

Dans l'unique écloserie de nacre de Polynésie, les juvéniles sortis du stade larvaire sont bichonnés. A l'image d'un chercheur d'or, Eric Marissal passe les nacres au tamis pour les trier par taille. "C'est une bassine dans laquelle on a des nacres qui font 1 mm...elles sont parfaitement accrochées à leur support, dès qu'elles sont petites elles s'accrochent déjà à un support, et dans une bassine comme celle-là on a environ 300 000 nacres", explique Eric Marissal, responsable de l’écloserie de nacres de Fakarava.

Pour obtenir des larves, Eric est allé chercher des nacres à Katiu, à Ahe, et à Takume. Et leur secret pour bien grandir, réside dans le plancton végétal. "On a différentes souches de plancton qui vont nous servir en fonction de l'âge et de la taille des larves. On fait un cocktail alimentaire de différentes souches", ajoute Eric Marissal.

Eau très pure

Une eau saine directement pompée dans l’océan Pacifique garantit une croissance optimale des petites nacres. "C'est intéressant parce que l'eau est très pure et en même temps on n'a pas le risque d'avoir des agents pathogènes des maladies qui viendraient des nacres qui vivent dans le lagon. Sur le platier, il n'y a pas de nacres, donc on est un peu sécurisé. Ensuite l'eau est filtrée dans une station de filtration où l'on part d'une filtration à 1 micron, 1/1000 de millimètre, pour arriver à 0.2 micron, c'est-à-dire on arrête quasiment tout même les bactéries", précise Eric Marissal.

A l'âge de 6 mois, les précieux coquillages partiront chez les perliculteurs qui devront attendre 1 an et demi avant de pouvoir effectuer les premières greffes.

Le reportage de Mélissa Chongue :

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