Avant la hausse des carburants, les stations-service font le plein de véhicules

Dans certaines stations, c'est la queue.
Ruée vers les stations-service avant l'augmentation du prix des carburants. Un réflexe normal vu que la hausse sera de 35 cfp/l. Par précaution, les automobilistes préfèrent remplir aujourd'hui les réservoirs. Car dès demain, faire le plein allègera encore plus le porte-monnaie.

Embouteillages devant les stations-service ! A la veille de l'augmentation spectaculaire du prix des carburants demain, les automobilistes prennent leurs précautions. "On a 3 véhicules...c'est énorme 35 cfp de plus", lâche cet homme qui travaille pour une association. Un autre ajoute que "35 cfp, ce n'est pas négligeable...c'est beaucoup, c'est pas 2 cfp. Le plein de cette voiture, c'est environ 10 000 cfp. Après, ce sera beaucoup plus".

Et même les utilisateurs de petites voitures préfèrent faire le plein. "Faut se préparer même si j'ai une petite voiture qui ne consomme pas trop, il vaut mieux re-remplir au maximum parce qu'après derrière on va prendre cher...Je connais ma consommation, et après je ferai des trajets économiques", explique une dame.

Presque partout, la même scène.

Après l'annonce par le gouvernement de cette hausse due aux fluctuations du cours du pétrole, les prix à la pompe s'envolent. Le FRPH ne pouvant plus jouer pleinement son rôle d'amortisseur, le Pays met ainsi à contribution les usagers.

Pour certains, cette décision est prématurée. Il aurait fallu mettre en place un bouclier énergétique. "Je pense qu'on aurait dû faire un effort avec l'essence, l'électricité...tout ce qui a été augmenté, on aurait dû le faire plus tard peut-être avec l'augmentation des salaires", déclare une femme qui vient tout juste d'acheter son scooter. Et d'ajouter qu' "au niveau des salaires, ça n'a pas beaucoup augmenté, donc forcément c'est difficile". 

Bonne nouvelle pour les automobilistes, les prix des carburants vont baisser, surtout pour le gazole, dès le 1er juin 2023.

Pour autant, les habitudes de conduite risquent de ne pas beaucoup changer. C'est le cas pour un couple qui vient de Papenoo, plutôt résigné. "On est parti récupérer les enfants à l'aéroport, en même temps on fait le plein, on profite...on roulera comme d'habitude, on peut pas faire autrement. Faut payer, on peut pas faire autrement !", reconnaît la dame. 

Ce matin sur notre antenne radio, le ministre de l'Economie a répondu à ceux qui remettent en cause l'utilité du FRPH. S'il n'existait pas, les conséquences seraient pires, a-t-il dit. Le prix de l'essence serait dans ce cas de 211 cfp/l et celui du diesel de 213 cfp/l. Sans compter le reste.

Ecoutez-le :